Ce mardi 19 septembre, l’ONU a annoncé que plus de 1200 enfants sont morts de rougeole et de malnutrition dans neuf camps de réfugiés au Soudan en quatre mois. Les victimes viennent d’Ethiopie et du Soudan du Sud.
L’Unicef redoute qu' »en raison des attaques incessantes contre les services de santé et de nutrition » au Soudan, « que plusieurs milliers de nouveau-nés ne meurent d’ici à la fin de l’année ».
Selon l’agence onusienne, les services de nutrition sont « dévastés » dans le pays, où un sanglant conflit entre généraux rivaux a éclaté en avril. Chaque mois, 55 000 enfants doivent être traités pour la forme la plus mortelle de malnutrition. Pourtant, à Khartoum, moins d’un centre de nutrition sur 50 fonctionne, et au Darfour Ouest, c’est un sur 10″, a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, aux journalistes.
Selon le HCR, plus de 3 100 cas suspects de rougeole ont également été signalés au cours de la même période et plus de 500 cas suspects de choléra dans d’autres parties du pays, ainsi que des épidémies de dengue et de paludisme.
« Le monde dispose des moyens et de l’argent nécessaires pour empêcher chacun de ces décès liés à la rougeole ou à la malnutrition », a souligné le Haut-Commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, dans un communiqué. « Et pourtant, des dizaines d’enfants meurent chaque jour des conséquences de ce conflit dévastateur et d’un manque d’attention de la part de la communauté internationale. Nous pouvons éviter d’autres décès, mais nous avons besoin d’argent (…), d’accès à ceux qui en ont besoin et, surtout, de la fin des combats », a-t-il demandé.
L’Unicef manque également de fonds. L’organisation a reçu moins d’un quart des 838 millions de dollars qu’elle avait demandés pour venir en aide à près de 10 millions d’enfants au Soudan, a indiqué son porte-parole à Genève. « Un tel manque de fonds va se traduire par des vies perdues », a-t-il prévenu.