Une plainte a été déposée contre l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila, auprès de la Cour pénale internationale (CPI), par l’association des victimes du Grand Kasaï, au nom de 20.000 victimes de Kamuina Nsapu. Il est accusé avec d’autres personnalités, de violations des droits de l’homme commises dans la région du Kasaï.
Après avoir échoué à poursuivre l’ancien président Joseph Kabila auprès de l’Auditorat Général des FARDC à travers l’Auditorat Supérieur Militaire de Kasaï-Central en 2019, l’association des victimes de Kamuina Nsapu a décidé de se tourner vers la CPI en déposant jeudi, une nouvelle plainte auprès du Bureau du Procureur de l’instance judiciaire internationale, rapporte POLITICO.CD citant un communiqué.
Selon le communiqué, la plainte est au nom et pour le compte de 20.000 victimes de crime de guerre et crimes contre l’humanité entre 2016 et 2017 dans la région du Kasaï, sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit menée jusqu’à ce jou,r en dépit de tous les appels lancés en direction des autorités politiques et judiciaires de la RDC, rapporte POLITICO.CD. L’association estime que les autorités judiciaires militaires ne marquent aucune volonté dans le cadre de cette affaire.
Outre le sénateur à vie Joseph Kabila, plusieurs autres personnalités civiles et militaires sont également accusées. Le général de brigade Assumani Kumba Issa commandant du secteur opérationnel grand Kasaï ; le général Mputela de la 5ème région militaire ; le colonel Jean de Dieu Mambueni, chargé de service social à la 21ème région militaire au Kasaï Central ; le colonel Isaac Safari, commandant du 2101 régiment chargé des opérations en 2017; le Lieutenant-colonel Mahinga Gaga du 5ème régiment chargé des opérations en 2017; et le Lieutenant-colonel Mahese Hanngi John de la 5ème brigade de renseignement, sont les mis en cause dans la plainte.
«Étant donné que les personnalités ci hauts citées, responsables civils et militaires et policiers et de sécurité, ne pouvaient pas en ignorer l’ampleur effrayante des crimes et qu’ils y avaient d’une manière ou d’une autre contribué ou voulu, nous demandons au procureur de la CPI que nous venons de saisir, d’annoncer son enquête en vue de les faire condamner et ainsi faire reconnaître aux victimes le droit à une indemnisation juste et équitable», a décidé l’association.