Un député d’opposition en Ouganda a été arrêté seulement quelque secondes après avoir été libéré de prison sous caution, jeudi soir, rapporte BBC.
Libéré sous caution par le tribunal de grande instance de la ville de Masaka en Ouganda lundi, il a fallu quelques jours pour procéder à la libération du député de l’opposition Allan Ssewanyana, jeudi. Cependant, selon les informations, quelques secondes seulement après qu’il est sorti du centre pénitentiaire, il a de nouveau été arrêté.
Dans un clip vidéo partagé sur les réseaux sociaux, on peut voir le législateur passer devant le point de contrôle de l’établissement pénitentiaire en sortant. Quelques secondes après avoir passé la barrière, une camionnette blanche, qui est devenue tristement connue sous le nom de « drone », fait une embardée et s’arrête devant lui, et environ six hommes vêtus de noir l’attrapent et le jettent à l’intérieur. Son avocat, le député Shamim Malende, dit qu’il n’a aucune information sur qui détient son client ni où il se trouve.
Les « drones » sont devenus courants pendant la saison électorale de janvier, saisissant et emportant des milliers de partisans de l’opposition, dont certains n’ont jamais été revus. Ssewanyana et son collègue Muhammad Ssegirinya ont été libérés sous caution de prison. Mais Ssegirinya reste en prison, car l’un de ses garants n’était pas physiquement présent pour signer les documents judiciaires. Les deux députés sont inculpés de terrorisme, de meurtre et de tentative de meurtre, en relation avec une vague de meurtres à la machette dans la région centrale ougandaise de Masaka.