Fermer

« Nous n’avons aucun moyens pour nous procurer les fournitures », un enfant de Loth Houénou à Talon

Le président de la république du Bénin Patrice Talon

Le président de la république du Bénin Patrice Talon @Présidence du Bénin

Ce lundi 20 septembre 2021, la fille du prisonnier Loth Houénou a adressé une lettre au président de la République, Patrice Talon. Dans cette lettre, la fille du prisonnier politique demande pardon au président Patrice Talon pour les erreurs de son père.

Dans une lettre adressée au président Patrice talon, un enfant de Loth Houénou, un opposant béninois en prison depuis plus d’un an, a lancé un appel à l’endroit du président Patrice Talon. Selon lui, plus rien ne va depuis l’incarcération de leur père et ils ne savent pas s’ils pourront démarrer les classes cette année.

« Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne », c’est avec cette citation de Victor Hugo, que Houénou Dagbénagni Gith , fille de LOth Houénou a démarré sa lettre. Selon lui, l’on ne peut gagner aucun homme lorsque son enseignement manque de la présence de son père et de sa mère ou l’un des deux parents.

« Depuis près de 30 mois, nous vivons l’absence douloureuse de notre papa Loth Houénou. Pour ces opinions, il a été retenu dans un premier temps dans les liens de la détention pendant plus de 14 mois.( du 16 Octobre 2018 au 19 Décembre 2019). Nous avions retrouvé à peine notre joie de vivre , quand juste après quelques mois, Loth Houénou est de nouveau mis aux arrêts( 26 Juin 2020 à ce jours) », a-t-elle rappelé.

« Se livrer aux actes délictueux »

A l’en croire, depuis bientôt 15 mois, son père gardé à la prison civile de Cotonou toujours pour ses prises de positions. « Excellence monsieur le président de la république, vous êtes mon grand père, par ailleurs le père de la nation. Papa de tous les béninois, pardonnez ceux qui vous ont offensé certainement dans l’inattention . Nous, les enfants des prisonniers politiques souffrons beaucoup. Nous ne sommes même pas sûrs de reprendre l’école. Car même si l’école était gratuite, nous n’avons aucun moyens pour nous procurer les fournitures. Nous mangeons difficilement. L’emprisonnement de nos parents peut créer d’autres problèmes de sociétés ; car un enfant qui n’a pas les moyens d’aller à l’école peut se livrer aux actes délictueux », écrit désespérément, Houénou Dagbénagni Gith.

Pour Houénou Dagbénagni Gith, le pardon doit être sincère et surtout illimité. « Nous , vos petits enfants saisissons votre main tendue en nous prosternant à vos pieds. Vous êtes le premier magistrat du Bénin, nous vous prions ,donnez les ordres afin que tous les détenus politiques soient libérés. Je sais que vous avez un cœur pour aimer et une intelligence pour comprendre », a-t-elle imploré.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page