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Nigéria : Sunday Igboho obtient 20 milliards de nairas de dommages et intérêts (Tribunal)

L'activiste nigérian Sunday Igboho @Punch

Le juge Ladiran Akintola de la Haute Cour de l’État d’Oyo a ordonné au Département des services d’État du Nigéria, de payer une somme de 20 milliards de nairas à l’activiste nigérian Sunday Igboho qui milite pour la création d’un Etat Yoruba dans le sud-ouest du pays, pour avoir perquisitionné sa maison sans mandat.   

Bonne nouvelle pour l’activiste nigérian Sunday Igboho en détention depuis quelques jours au Bénin. La Haute Cour de l’État d’Oyo a tranché ce vendredi en faveur de l’activiste nigérian. Au cours du procès, le juge Akintola a qualifié l’action du DSS d’« agression arbitraire et de préjugés » contre Igboho.

Rappel des faits

Les éléments du Département des services d’État (DSS) avaient débarqué au domicile du militant pro-Yoruba Sunday  vers 1 h 30 du matin le 1er juillet 2021, à Soka, Ibadan, dans l’État d’Oyo.  Ils ont pu arrêter au cours de l’opération  12 militants proches de l’activiste, alors qu’Igboho a réussi à échapper à l’arrestation.

Après le raid, Igboho a poursuivi le gouvernement fédéral et a demandé des dommages-intérêts. Il  a demandé au tribunal d’ordonner aux intimés de lui verser conjointement la somme de 500 millions de nairas à titre de dommages-intérêts spéciaux pour les dommages causés à sa maison et à sa voiture et 500 milliards de nairas supplémentaires à titre de dommages exemplaires et majorés pour atteinte à ses droits fondamentaux ainsi qu’une demande d’excuse publique dans deux quotidiens nationaux.

Igboho a introduit son recours, par l’intermédiaire de son avocat, Yomi Alliyu, pour exiger le respect de ses droits humains fondamentaux, conformément aux articles 33 à 46 de la Constitution de 1999 telle qu’amendée et aux articles pertinents de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples.

En réaction, l’un de ses avocats, Pelumi Olajengbesi, a déclaré que le jugement pourrait renforcer la confiance des Nigérians. «C’est un secours et une assurance que les Nigérians peuvent retourner devant les tribunaux pour demander justice. Avec ce jugement, le système a construit une confiance. C’est aussi un avertissement fort au DSS qu’ils ne sont pas au dessus de la loi », a-t-il déclaré.

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