Alors que la CEDEAO et la communauté internationale ont condamné le coup d’Etat survenu en Guinée et ont exigé que le président déchu Alpha Condé soit libéré, l’activiste camerounaise Nathalie Yamb a réagi soulignant que ce « corporatisme de gangsters n’est pas surprenant ».
Dimanche, Mamady Doumbouya, un lieutenant-colonel, a annoncé que ses forces avaient arrêté le président guinéen Alpha Condé et dissous le gouvernement et les institutions nationales. La communauté internationale a condamné le putsch et exigé la libération de Condé. Pour Nathalie Yamb cette posture de la communauté internationale n’est pas surprenante.
« Je vois la “communauté internationale” réclamer la libération d’Alpha Condé. Ce corporatisme de gangsters n’est pas surprenant, même s’il est répugnant », a indiqué Yamb dans un tweet jeudi. Elle en profite pour s’en prendre également aux africains qui se réjouissent du traitement de faveur dont jouit le désormais ancien président guinéen Alpha Condé.
« Mais que dire de l’attitude des Africains eux-mêmes ? », s’est interrogée l’activiste. « J’en vois se réjouir du fait qu’Alpha Condé serait “bien traité” dans une suite d’hôtel à Conakry. Qu’est-ce que certains ont la mémoire courte! Alpha Condé a fait tuer et emprisonner arbitrairement ses concitoyens/opposants. Il devrait être en cellule et traduit en justice », a martelé la dame de Sotchi.
« Tant que nous considérons que les présidents de la République et chefs d’Etat ont droit à un traitement spécial devant la loi, nous perdons le droit de nous plaindre quand ils nous traitent comme des sous-merdes et se comportent comme des dieux », a-t-elle martelé.