La France n’a pas fini d’exprimer son opposition à l’éventuel accord entre le Mali et le groupe russe Wagner. Lundi, elle a dépêché son ministre des armées Florence Parly, à Bamako pour tenter de faire pression sur Assimi Goita et les siens afin qu’ils avortent leur plan sécuritaire.
Au Mali pour rencontrer les autorités et leur exprimer l’opposition de la France à un accord entre le Mali et le groupe paramilitaire russe Wagner, Florence Parly a explicitement indiqué que les forces françaises ne cohabiteraient pars avec des « mercenaires ». « Mon objectif est de parvenir à clarifier la position des autorités maliennes et de réitérer des messages (…) On ne va pas pouvoir cohabiter avec des mercenaires », a-t-elle prévenu.
La fuite des informations quant à la signature prochaine d’un accord entre le Mali et la sulfureuse société privée russe, soupçonnée d’appartenir à un homme d’affaires proche du Kremlin, Evgueni Prigojine, a fait frissonner la France qui a tout de suite montré son opposition. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian avait même mis en garde contre cet accord qui, selon lui, est le « incompatible » avec le maintien au Mali des troupes françaises. Un chantage qui n’a pas été du goût des autorités maliennes.
Le Mali ne permettra « à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il peut solliciter ou pas. Il y a des partenaires qui ont décidé de quitter le Mali pour se replier sur d’autres pays, il y a des zones qui sont abandonnées », avait fait valoir, jeudi, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
Comme pour répondre à ce dernier propos du Premier ministre sur le fait d’une décision par la France de départ du Mali, la ministre Parly a indiqué clairement que « la France ne s’en va pas ».