Alors que les Etats-Unis ont mis fin à leur présence en Afghanistan, le pape François a critiqué cette implication de l’Occident dans le pays et l’a qualifié de tentative étrangère d’imposer la démocratie. Cependant, le pape s’est trompé en citant une déclaration de tout en pensant qu’il citait l’Allemande Angela Merkel.
Les Etats-Unis et leurs alliés de l’Otan ont mis fin à 20 ans de guerre en Afghanistan en quittant le pays, dans la hâte, conformément à un accord préalable avec les talibans. Ces derniers sont désormais les maitres incontestés du pays après avoir défaits les forces militaires et pris le contrôle de la capitale en seulement quelques jours de légers combats.
Interrogé lors d’une interview radio diffusée mercredi (heure locale) sur la nouvelle carte politique qui se dessine en Afghanistan après le retrait des États-Unis et de leurs alliés du pays, le pape François a déclaré qu’il répondrait par une citation qui il attribue au chancelier allemand, qu’il décrit comme « l’une des plus grandes figures politiques du monde ».
« Il est nécessaire d’arrêter la politique irresponsable consistant à imposer ses propres valeurs aux autres et les tentatives de construire la démocratie dans d’autres pays sur la base de modèles extérieurs sans tenir compte des questions historiques, ethniques et religieuses et en ignorant totalement les traditions des autres », a déclaré le pape, utilisant sa propre traduction en espagnol.
Mais les mots ont été prononcés le mois dernier, par le président russe Vladimir Poutine lorsqu’il recevait à Moscou, la chancelière allemande. Merkel, quant à elle, a exhorté la Russie à utiliser ses contacts avec les talibans pour faire pression pour que les citoyens afghans qui ont aidé l’Allemagne soient autorisés à quitter l’Afghanistan.
L’interview du pape avec la Cadena COPE espagnole a eu lieu au Vatican à la fin de la semaine dernière. La station de radio appartenant à la conférence des évêques catholiques d’Espagne a diffusé le discours mercredi et a déclaré que son contenu avait été vérifié par le pape lui-même. François a également déclaré que « toutes les éventualités n’ont pas été prises en compte » dans le départ des alliés occidentaux d’Afghanistan.