Le ministère camerounais de la défense a annoncé lundi, que plusieurs soldats de l’armée du pays ont été tués par des combattants séparatistes anglophones au cours de deux attaques dans des régions anglophones du pays.
« Dans la soirée du jeudi 16 septembre 2021, un convoi du 6e Bataillon d’intervention rapide (BIR) en mission de reconnaissance a été la cible d’une embuscade tendue par des terroristes lourdement armés » dans la localité de Bamessing dans la région du Nord-Ouest, selon une note signée par Atonfack Nguemo Cyril Serge, le porte-parole de l’armée camerounaise.
Dans la même note rapportée par Anadolu, dans une autre attaque qui a précédée celle-ci, le 12 septembre, un convoi militaire a été touché par un engin explosif improvisé (EEI) à Kumbo dans la même région. L’armée précise que « le bilan cumulé de ces attaques est d’environ 15 soldats et plusieurs civils tués, ainsi que trois véhicules endommagés« .
Les régions anglophones du Cameroun sont en proie à des combats meurtriers entre les forces de sécurités du pays et des militants séparatistes qui ont pris les armes pour exiger l’indépendance de ces régions anglophones. Il y a plusieurs rapports concordants de milliers de morts ainsi que plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées à l’extérieur et plus de 700 000 personnes déplacées à l’intérieur. Plusieurs crimes contre l’humanité tels que des meurtres, des viols et des enlèvements ont également été documentés par des organisations de défense des droits humains.
Pour l’armée camerounaise, les attaques menées par les sécessionnistes, l’ont été « au mépris du droit international humanitaire » et ont été « d’une barbarie inqualifiable » en termes d’utilisation de civils comme « boucliers humains » ainsi que de « camouflage » desdites populations et « d’utilisation d’explosifs brisants contre les forces de défense ».