Depuis quelques jours, il circule sur les réseaux sociaux, des sextapes dont le visage des acteurs ont été dévoilé. Une situation qui intervient quelques jours après la traque de la brigade des mœurs contre toute forme d’obscénité au Bénin.
La brigade des mœurs a du pain sur la planche. Cette branche de la police républicaine devra se mettre au travail et faire face aux affaires relatives à certains crimes ou délits contraires à la moralité publique, aux bonnes mœurs ou à l’ordre des familles.
C’est le cas des vidéos qui font le chou gras de la toile au Bénin. Tout serait parti de la publication sur les réseaux sociaux des sextapes d’un jeune avec des filles bien connues sur la toile. Au lendemain de la diffusion des sextapes par voie électronique le jeune homme s’est excusé dans une vidéo.
« Je fais ce direct pour demander mes excuses à toutes ces filles avec qui j’étais dans les vidéos qu’ils ont posté. Je tiens à vous expliquer que ce n’est pas moi qui ai publié la vidéo, j’aimerais demander mes excuses à toutes ces filles et leurs parents », a déclaré Donné Le Riche.
Connu sous le nom de « Donné Le Riche », le jeune homme reconnait qu’il a filmé les scènes avec le consentement des filles avec qui il est très ami. « Il y a juste une fille dans la vidéo avec qui je suis sorti. Les autres sont des amis simples« , a-t-il clarifié.
05 ans de prison et de 25 000 000 FCFA d’amende
Au Bénin, l’internet et des réseaux sociaux et les canaux par excellence de l’exercice du droit à la liberté d’expression et d’opinion. Ce droit, reconnu et garanti pour tout citoyen, permet à chacun d’exprimer librement ses idées par tous les moyens qu’il juge appropriés. Cependant, il n’est pas synonyme d’expressions et opinons libertines.
En effet, les instruments juridiques qui consacrent le droit à la liberté d’expression et d’opinion font obligation à chacun et à tous, de l’exercer dans le respect des dispositions légales, dans le respect de la vie privée et des instituions.
La loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin, de la loi n°2015-07 du 20 mars 2015 portant code de l’information et de la communication en République du Bénin, de la loi n°2018-16 du 28 décembre 2018 portant code pénal en République du Bénin et de la loi n° 2018-31 portant code électoral en République du Bénin mettent en garde contre toute forme de harcèlement par le biais des réseaux sociaux.
A ce titre, la brigade des mœurs a l’entière responsabilité de sensibiliser, d’outiller et d’accompagner les internautes dans leur utilisation des réseaux sociaux afin de leur éviter d’éventuels ennuis ou conflits avec la loi et pour des élections pacifiques et sans heurts. Une manière pour permettre aux jeunes de s’abstenir de diffuser des scènes de violence, des images macabres ou obscènes.
Il est d’autant plus vrai que la loi n°2015-07 du 20 mars 2015 portant code de l’information et de la communication en République du Bénin dispose en son article 13 au point 6 : « Constituent au sens de la présente loi, des manquements : […] la diffusion d’images, de photographies, de publications ou d’illustrations obscènes, licencieuses ou pornographiques ».
Quant à la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique en République du Bénin, elle dispose en son article 527 alinéa 1 et 2 : – « Est constitutif d’un acte de complicité des atteintes volontaires à l’intégrité de la personne le fait d’enregistrer sciemment, par quelque moyen que ce soit, sur tout support que ce soit, des images relatives à la commission d’infractions. – « Le fait de diffuser l’enregistrement de telles images est puni de cinq (5) ans d’emprisonnement et de vingt-cinq millions (25 000 000) de FCFA d’amende ».