Alors que le chef de l’opposition zambienne Hakainde Hichilema, est en tête des premiers résultats de l’élection présidentielle, le président sortant Edgar Lungu, dénonce des irrégularités lors du vote dans certaines localités.
« Le président Lungu a déclaré que les élections générales dans trois provinces, à savoir la province du Sud, la province du Nord-Ouest et la province de l’Ouest, ont été caractérisées par la violence, rendant l’ensemble de l’exercice nul », indique un communiqué de son bureau. Il a indiqué que le parti du Front patriotique qu’il dirige était en train de consulter sur sa prochaine ligne de conduite.
Dans le même communiqué, le président a indiqué que les agents de vote du Front patriotique avaient été brutalisés et chassés des bureaux de vote, une « situation qui a laissé les votes du parti au pouvoir sans protection » dans ces trois provinces. Il a aussi mis l’accent sur le meurtre d’un responsable de parti dans la province du Nord-Ouest pendant le scrutin et la mort d’un autre homme, pour déclarer que ces actes criminels avaient rendu les élections générales « pas libres et équitables ».
Les zambiens sont allés aux urnes jeudi pour élire leur président entre le sortant Lungu, 64 ans et au pouvoir depuis 2015, et son principal opposant Hakainde Hichilema, un homme d’affaires autodidacte qui a été emprisonné après avoir perdu de justesse par une faible marge les dernières élections.
L’armée zambienne était dans les rues de la capitale, Lusaka, et dans d’autres parties du pays samedi. Lungu a déployé l’armée avant les élections, affirmant qu’il s’agissait de freiner certaines flambées de violence et a ordonné le déploiement de plus de troupes dans certaines régions agitées du pays après qu’il y a eu deux meurtres le jour de l’élection.
