Le président zambien sortant Edgar Lungu a reconnu lundi sa défaite à l’élection présidentielle et a félicité son successeur et rival de longue date, Hakainde Hichilema, qui a remporté une victoire écrasante lors d’une élection âprement disputée.
« Je voudrais donc féliciter mon frère… Hichilema d’être devenu le septième président de la république », a-t-il déclaré dans une allocution à la radio. Lungu a promis de se conformer à la « disposition constitutionnelle pour une transition pacifique du pouvoir ».
L’homme de 64 ans, arrivé au pouvoir en 2015, a déclaré que lorsqu’il a dû purger le mandat de son prédécesseur Michael Sata décédé en fonction, cette victoire était « inattendue » et il « l’a acceptée avec humilité et gratitude. « .
« Je tiens à vous remercier, peuple zambien, de m’avoir donné une excellente opportunité d’être votre président. Je chérirai et apprécierai à jamais l’autorité que vous avez investie en moi. Tout ce que je voulais, c’était servir mon pays au mieux de mes capacités », a-t-il déclaré, admettant qu’il y a des « défis en cours ».
Une leçon de démocratie
En concédant ainsi sa défaite face à l’opposition, le président Lungu vient donc hisser son pays la Zambie, au rang des pays africains qui s’efforcent à consolider la démocratie. C’est également une leçon d’humilité et de sens de responsabilité que Lungu vient de donner à certains de ses désormais ex-collègues africains comme l’a fait avant la Zambie, le Malawi.
Plusieurs chefs d’Etat d’Afrique devraient donc prendre exemple sur la Zambie et le Malawi et éviter de se maintenir au pouvoir au prix du sang de leurs compatriotes.