Un ressortissant nigérien a été placé sur la liste des personnes les plus recherchées du Nigéria. L’individu, un homme d’affaire, est accusé d’avoir arnaqué l’armée du Nigéria dans le cadre d’un contrat de 166 milliards de nairas pour la fourniture d’armes.
Selon un rapport de Sahara Reporters, l’homme d’affaire nigérien Aboubakar Hima, est recherché par les autorités policières du Nigéria et également par la Commission des crimes économiques et financiers, une structure qui l’a placé sur sa liste des personnes recherchées du pays.
Le ressortissant nigérien dirige la société d’équipements internationaux (SEI) et a réussi à obtenir un marché d’approvisionnement en équipements militaires pour le compte de l’armée du Nigéria. Cependant, Sahara Reporters rapporte que l’homme a procédé à l’achat d’équipements qui ne répondaient pas aux normes attendues.
« Le public est informé par la présente que la personne dont la photographie apparaît dans cette alerte est recherchée par l’EFCC. Aboubakar Hima est recherché dans une affaire d’association de malfaiteurs, d’escroquerie contractuelle, de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et de fraude à hauteur de plus de 394 millions de dollars, 9,9 millions d’euros et 369 millions de nairas », indique la note de la Commission des crimes économiques et financiers.
« Le suspect, qui est le directeur général de la Société d’équipement international, SEI, aurait reçu les sommes pour l’achat d’équipement pour l’armée nigériane. Cependant, les enquêtes ont révélé des écarts dans l’approvisionnement de l’équipement. N’ayant pas honoré les invitations de la Commission, Hima échappe actuellement à l’enquête, d’où la nécessité de le déclarer ‘recherché’ », ajoute la note.
Sahara Reporters explique que depuis l’avènement du régime du président Muhammadu Buhari en 2016, l’armée nigériane dispose d’énormes budgets pour les armes et les munitions, y compris le controversé 1 milliard de dollars déduit du compte de pétrole brut excédentaire. Plusieurs informations ont fuité selon lesquelles, l’échelon supérieur de l’armée nigériane gérait mal les décaissements d’argent et d’autres allocations à l’armée pour les armes. Mais aucune sanctions n’a jamais été prise par le gouvernement.