La purge continue au sommet de l’Etat tunisien alors que le président Kais Saied a limogé mardi l’ambassadeur de son pays à Washington, rapporte The Arab News.
L’ambassadeur Nejmeddine Lakhal, ancien ambassadeur de Tunisie en Inde, a reçu l’ordre de rentrer chez lui à la suite d’un décret présidentiel mardi. Cet ordre intervient alors que le président Said a entamé une purge profonde et très controversée au sein même des instances du pays.
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Au moins une trentaine de hauts dirigeants ont été limogé à ce jour. Cette action du président a commencé le 25 juillet dernier après qu’il a limogé le Premier ministre Hichem Mechichi et son gouvernement et suspendu l’Assemblée nationale.
Selon The Arab News, le gouverneur de Sfax, la deuxième province la plus peuplée de Tunisie, a également été limogé mardi. Il a également ordonné une répression de la corruption visant 460 hommes d’affaires et une enquête sur le financement illégal présumé des partis politiques. D’autres députés islamistes ont également été arrêtés.
Les actions de Saied ont été qualifiées par les politiques y compris le parti Ennahda, le plus grand parti du parlement, de coup d’Etat contre la constitution et constituent, pour les observateurs, un revers majeur pour la Tunisie, considérée par beaucoup comme la seule démocratie du monde arabe.
Cette décision a plongé la Tunisie plus profondément dans la tourmente politique, ajoutant à la crise économique paralysante ainsi qu’à une vague d’infections à Covid-19. Toutefois, le président assure qu’il ne versera pas dans la dictature.
