La purge continue au sein de la classe politique tunisienne avec le président Kais Saied a limogé par décret le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider.
La Tunisie n’a pas fini avec la crise issue de la décision du président de se débarrasser de tous les responsables politiques qu’il juge corrompus. A la suite du gouverneur de Sfax Anis Oueslati, des gouverneurs de Monastir, Médenine et Zaghouan, un autre gouverneur vient de voir sa tête tomber. Le gouverneur de Bizerte, Mohamed Gouider a été limogé par le président Saied et l’a remplacé immédiatement par le jeune Samir Abdellaoui.
Selon des sources locales, Abdellaoui, 41 ans, est licencié en droit. Inconnu de la majorité du public, il possède une vaste expérience en tant qu’activiste social et dans les mouvements populaires. Il obtient ainsi la confiance du président dans sa politique de réformer l’économie du pays et de se débarrasser de ceux qui, selon lui pillent ou ont pillé le pays.
Ce nouveau licenciement intervient alors que la Tunisie traverse une crise sans précédent due aux mesures radicales de Kais Saied. Le président a licencié un certain nombre de fonctionnaires. Le 25 juillet, il a limogé le Premier ministre, suspendu le Parlement pendant 30 jours et révoqué l’immunité des législateurs.
Outre la trentaine de hauts responsables du gouvernement, le président tunisien a limogé le ministre de la défense, Brahim Berteji, le ministre de la justice, Hasna Ben Slimane, le directeur des services du ministère de l’intérieur, les ministres de la technologie et de la communication, Mohamed Fadhel Kraiem, de l’économie, les finances et le soutien aux investissements, Ali Kooli, l’ambassadeur de Tunisie aux Etats-Unis, Nejmeddine Lakhal.
