Société

Ouganda: la controversée loi anti-pornographie a été annulée

Alors que des groupes de défense des droits de l’homme ont dénoncé la controversée loi ougandaise anti-pornographie, les autorités ont annulé la législation, rapporte BBC.

En 2014, le gouvernement ougandais a présenté une loi contre la pornographie, une législation qui a pour but d’interdire la diffusion de la pornographie, qui, selon les autorités, contribuerait à protéger les femmes et les enfants. Cependant, selon les critiques du gouvernement, la loi a été utilisée à mauvais escient, conduisant à des attaques de femmes dans la rue pour avoir porté certains types de vêtements, tels que des minijupes.

Une situation qui a fait réagir plusieurs organisations de défense de droits de l’homme qui ont réussi finalement à faire fléchir les autorités de l’Ouganda. La Cour constitutionnelle du pays a annulée la loi. Un panel de cinq juges a statué à l’unanimité que les articles de la loi qui définissaient les infractions à caractère pornographique, y compris l’interdiction des vêtements « indécents », étaient inconstitutionnelles. Ils ont déclaré qu’aucun préjudice ne serait causé à la société si certaines interdictions d’actes ou de matériel provoquant une excitation sexuelle étaient levées.

Selon BBC News, l’introduction de la législation en 2014, initialement qualifiée de loi « anti-minijupe », a conduit à des manifestations de rue dans la capitale, Kampala, après que des femmes vêtues de jupes courtes aient été publiquement harcelées et agressées. Plusieurs organisations de défense des droits des femmes et avocats des droits humains ont exhorté le gouvernement à revoir la loi et ont ensuite présenté une requête à la Cour constitutionnelle.

En vertu de la loi, les paroles de chansons et les vidéoclips pourraient également être classés comme pornographiques, les artistes risquant d’être arrêtés et emprisonnés. Un comité de neuf membres mis en place lors de l’introduction de la loi pour aider à empêcher la propagation de la pornographie dans le pays sera désormais dissous, ajoute notre correspondant. Le gouvernement n’a pas encore commenté la décision.

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