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«Nous devons entrer en contact avec les autorités de Kaboul, afin d’engager un dialogue», l’UE

Joseph Borell, chef de la diplomatie de l'UE @LBCI

Le chef des affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a déclaré qu’il y avait de nombreuses leçons à tirer de l’Afghanistan et de la prise de contrôle des talibans, ajoutant que, comme le groupe militant a gagné la guerre, le bloc devra s’engager avec lui, rapporte RT.

Toute coopération de Bruxelles avec le nouveau gouvernement afghan « sera conditionnée à un règlement pacifique et inclusif et au respect des droits fondamentaux de tous les Afghans, y compris les femmes, les jeunes et les personnes appartenant à des minorités », ainsi que le respect d’autres engagements tels que lutter contre la corruption et empêcher l’utilisation du territoire afghan par des terroristes, a déclaré Borrell lundi. L’UE continuera à fournir une aide au peuple afghan, a-t-il ajouté, appelant les talibans à respecter le droit international humanitaire.

Les insurgés talibans ont pris le contrôle total de l’Afghanistan en seulement une dizaine de jours. La capitale Kaboul a été prise dimanche provoquant l’effondrement du gouvernement et la fuite en exile du président Ashraf Gani qui était au pouvoir depuis 20 ans et soutenu par les Etats-Unis. « Les talibans ont gagné la guerre, nous devrons donc leur parler », a ajouté Borrell, reconnaissant la réalité politique sur le sol.

Le responsable de l’UE a poursuivi en indiquant que “nous devons entrer en contact avec les autorités de Kaboul, quelles qu’elles soient, afin d’engager un dialogue, dès que nécessaire, pour éviter une catastrophe humanitaire et migratoire potentielle”. « Cette nouvelle réalité intervient 20 ans après le début de l’opération militaire lancée par les États-Unis avec le soutien de l’OTAN en octobre 2001 », a déclaré Borrell aux journalistes lors d’une conférence de presse en ligne.

Il a noté que l’engagement militaire et politique initial, pour détruire le groupe terroriste Al-Qaïda, « s’est déplacé vers la construction d’une nation » d’un État moderne en Afghanistan. « La première partie de la mission a réussi, et la seconde non », a-t- il déclaré. Les remarques de Borrell interviennent après une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE et leurs consultations avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg et le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

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