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Madagascar – Tentative d’assassinat: Rajoelina n’écarte pas une implication de la France

Alors que deux ressortissants français figurent parmi les personnes arrêtées dans le cadre d’un complot d’assassinat du président malgache Andry Rajoelina, ce dernier a évoqué des interrogations sur la participation de la France dans cette tentative de coup d’Etat.

Arrêtés ainsi que plusieurs autres personnes dans le cadre de la tentative de coup d’Etat à Madagascar, deux français, Philippe F. et Paul R, ont été inculpés et déposé en prison. A la suite de cela, le président Rajoelina s’est exprimé dimanche sur la question et a semblé clairement faire comprendre qu’il ne serait pas surpris d’entendre à l’avenir que la France était impliquée dans cette affaire.

Dans un entretien avec la chaine publique du pays, Rajoelina a indiqué que « si on veut me tuer, c’est à cause de mon engagement à protéger notre nation». Il a ajouté que «parmi les cerveaux de l’assassinat figure un colonel français qui a commandé des régiments au Tchad, au Kosovo et en Afghanistan». Ces propos laissent tout de même sous-entendre que le président se demande si Paris n’est pas mêlé à tout ça.

«Mais laissons la justice travailler, je n’ai pas de problème personnel dans mes relations avec la France (…) Il faut attendre les résultats de l’enquête qui va révéler s’il s’agit d’un acte isolé ou non. C’est l’enquête qui va répondre à tout çà», a-t-il poursuivi. Rajoelina a également évoqué le cas d’un autre suspect, le cerveau présumé du complot, le «conseiller de l’archevêque d’Antananarivo».

Soulignant que «la divergence de points de vue ne justifie pas un meurtre», le président a indiqué que «sur le CV et les cartes de visite du cerveau de ce projet d’assassinat, il est écrit qu’il est conseiller de l’archevêque d’Antananarivo. Mais tout ce que je peux dire c’est que j’ai reçu une lettre du Vatican en signe de solidarité après ce projet d’assassinat».

La rocambolesque affaire du projet d’assassinat du président de Madagascar est sortie au grand jour il y a deux semaines avec des dizaines de personnes déjà arrêtées. Au total, 21 personnes ont été présentées à un juge d’instruction lors d’une longue audience mercredi au palais de justice d’Antananarivo, dont 11 ont été incarcérées dans la foulée, a indiqué l’agence de communication gouvernementale Taratra.

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