La Corée du Nord a refusé mardi de répondre à un appel de routine sur la hotline intercoréenne, après que la sœur de Kim Jong-un a accusé la Corée du Sud de se comporter de manière trompeuse en procédant à un exercice militaire conjoint annuel avec les États-Unis.
La Corée du Sud et les États-Unis doivent commencer des exercices simulés par ordinateur la semaine prochaine, dans le cadre d’exercices militaires conjoints annuels, avec le coup d’envoi de la formation initiale mardi matin. Pyongyang a refusé de participer à l’appel régulièrement programmé avec Séoul après que Kim Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen, a accusé la Corée du Sud de se livrer à un “comportement perfide” en organisant des exercices militaires.
Dans une déclaration publiée aux médias d’État nord-coréens, Kim a qualifié l’exercice conjoint d’ “acte d’autodestruction”, qui aura un “prix cher” si la Corée du Sud continue de “mettre en danger la situation dans la péninsule coréenne”. Normalement, la Corée du Nord et la Corée du Sud appellent deux fois par jour via la hotline. Cependant, alors que Pyongyang a répondu normalement au téléphone mardi matin, le deuxième appel a été ignoré et le Nord n’a fourni aucune explication officielle pour ne pas avoir répondu.
La ligne directe entre la Corée du Nord et la Corée du Sud a été rétablie en juin après avoir été coupée 12 mois auparavant par Pyongyang au milieu de relations tendues. Suite à la décision de couper les communications, la Corée du Nord a détruit le bureau frontalier intercoréen de Kaesong, qui avait été utilisé pour aider à améliorer la communication.
L’appel téléphonique sans réponse met en péril les efforts du gouvernement sud-coréen pour rouvrir le bureau de liaison conjoint et tenir des conversations sur l’organisation d’un sommet pour discuter de l’établissement de nouveaux liens entre les deux pays. Les États-Unis et la Corée du Sud ont refusé de répondre directement aux critiques de la Corée du Nord concernant les exercices militaires conjoints. Cependant, Séoul a déclaré que l’Amérique et la Corée du Sud discutaient toujours de l’ampleur et du calendrier des exercices annuels.
