Les feux de forêts en Kabylie dans le nord de l’Algérie ont causé la mort d’au moins 65 personnes dont plus d’une vingtaine de soldats, a rapporté mercredi la télévision d’Etat.
Alors que certains des incendies les plus destructeurs de l’histoire du pays continuaient de faire rage, le gouvernement algérien a décidé de déployer les forces armées pour aider à stopper la progression des flammes qui ravagent les zones boisées du nord du pays. C’est la région montagneuse de la Kabylie qui est la plus durement touchée par les incendies où les maisons ont brûlé et les habitants ont fui pour se réfugier dans des hôtels, des auberges et des logements universitaires dans les villes voisines.
Selon les informations, au moins 28 militaires sont déjà morts dans les flammes et 12 autres grièvement blessés par des brûlures. Au total, le nombre de morts qui était à 9 il y a 24 heures environ, est passé rapidement à 65, selon les rapports des autorités. Le président Abdelmadjid Tebboune a décrété trois jours de deuil national pour les morts et a gelé les activités de l’État non liées aux incendies.
Des incendies de forêt ont enflammé une grande partie de l’Algérie, de la Turquie et de la Grèce au cours de la semaine dernière et un contrôleur de l’atmosphère de l’Union européenne a déclaré que la Méditerranée était devenue un point chaud de feux de forêt grâce à un temps de plus en plus chaud. Des dizaines d’incendies distincts ont fait rage dans les zones forestières du nord de l’Algérie depuis lundi et mardi, le ministre de l’Intérieur Kamel Beldjoud a accusé des incendiaires d’avoir allumé les flammes, sans fournir aucune preuve.