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« L’Afghanistan est enfin libre », les premiers mots de talibans après avoir pris l’aéroport de Kaboul

Des responsables talibans sont interviewés par des journalistes à l'intérieur de l'aéroport international Hamid Karzai @AP

Seulement quelques heures après que le dernier soldat américain a quitté l’Afghanistan, mettant fin à la plus longue guerre des États-Unis, les talibans sont entrés dans l’aéroport international de Kaboul. Dans leur prise de parole, ils ont promis la sécurité à tout le monde.

Les nouveaux hommes forts de l’Afghanistan, les talibans sont désormais totalement les maitres incontestés de la capitale Kaboul après avoir pris le contrôle de l’aéroport suit au retrait total des troupes américaines. Debout sur le tarmac, les dirigeants talibans se sont engagés à sécuriser le pays, à rouvrir rapidement l’aéroport et à accorder l’amnistie aux anciens opposants.

Dans une démonstration de contrôle, les chefs talibans enturbannés étaient flanqués de l’unité d’élite Badri des insurgés alors qu’ils marchaient sur le tarmac. Les commandos en tenue de camouflage ont fièrement posé pour des photos. « L’Afghanistan est enfin libre », a déclaré Hekmatullah Wasiq, un haut responsable taliban, à l’Associated Press sur le tarmac. « Le côté militaire et civil (de l’aéroport) est avec nous et en contrôle. Espérons que nous annoncerons notre cabinet. Tout est paisible. Tout est en sécurité », a-t-il indiqué.

M. Wasiq a également exhorté les gens à retourner au travail et a réitéré l’engagement d’amnistie générale des talibans. « Les gens doivent être patients », a-t-il déclaré, ajoutant que « petit à petit, tout redeviendra normal. Cela prendra du temps ». La remise en service de l’aéroport n’est qu’un des défis de taille auxquels les talibans sont confrontés pour gouverner un pays de 38 millions d’habitants qui, pendant deux décennies, avait survécu grâce à des milliards de dollars d’aide étrangère.

Quelques heures plus tôt, l’armée américaine avait bouclé son plus grand pont aérien de non-combattants de l’histoire. Mardi matin, les signes du chaos de ces derniers jours étaient encore visibles. Dans le terminal, des bagages et des vêtements rayés jonchaient le sol, ainsi que des liasses de documents. Avant l’aube, des combattants talibans lourdement armés ont traversé des hangars, passant devant certains des sept hélicoptères CH-46 que le département d’État américain a utilisés pour ses évacuations, avant de les rendre inutilisables.

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