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La CPI accueillera bientôt un gros client, le Soudan accepte de livrer Omar el-Béchir

Les autorités de transition au Soudan ont accepté qu’elles livreraient l’ancien président du pays, Omar el-Béchir, à la Cour pénale internationale (CPI), a rapporté CNN citant une déclaration d’un Conseil des ministres.

Alors qu’il est recherché par la CPI depuis plusieurs années déjà pour des accusations de génocide, de crime de guerre et crime contre l’humanité, liées au conflit au Darfour, Omar el-Béchir sera finalement livré par les nouvelles autorités du pays. L’ancien président qui a dirigé le Soudan pendant trois décennies, a été évincé par une révolte populaire qui a poussé l’armée à le déposer en 2019.

Le conflit au Darfour qui lui vaut le mandat d’arrêt de la CPI, a commencé vers 2003 lorsque plusieurs groupes rebelles ont pris les armes contre le gouvernement de Khartoum. Ils avaient des griefs sur la terre et la marginalisation historique. En réponse, la stratégie de contre-insurrection du gouvernement a ciblé les groupes d’opposition, mais aurait été étendue aux tribus ciblées associées aux insurgés.

La milice Janjaweed soutenue par le gouvernement a également été accusée d’avoir violé des femmes au Darfour, et le gouvernement a été accusé d’avoir utilisé des armes chimiques contre la communauté. En 2009, le procureur en chef de la CPI a émis pour la première fois un mandat d’arrêt contre Bashir pour génocide et crimes de guerre liés au Darfour. Le tribunal a émis un autre mandat d’arrêt en 2010, mais en 2014 a dû suspendre l’affaire en raison du manque de soutien du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’ancien dirigeant soudanais a été le premier président en exercice à être recherché par la CPI, et la première personne à être inculpée par la CPI pour crime de génocide, selon le site Internet de la Cour.

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