Alors qu’il a fait appel d’une condamnation à mort pour trafic de drogue en Chine, un ressortissant canadien, Robert Schellenberg, vient de voir sa peine confirmée par un tribunal du pays, rapporte Reuters.
Arrêté par les autorités chinoises en décembre 2014 pour trafic de drogue, Schellenberg a ensuite été inculpé en janvier 2015 et condamné à 15 ans d’emprisonnement le 28 novembre 2018. Quelques jours plus tard, le 1er décembre, le Canada a arrêté Meng Wanzhou, directeur financier du géant chinois des télécommunications Huawei Technologies, à Vancouver en vertu d’un mandat d’extradition américain.
Cette réaction du Canada a frustré Pékin qui a averti de conséquences non spécifiées à moins que Meng ne soit libéré. Avant la fin du mois, un tribunal chinois a ordonné un nouveau procès de l’affaire Schellenberg le 29 décembre lorsqu’il a fait appel de la peine de 15 ans de prison. En janvier 2019, le tribunal populaire intermédiaire de Dalian dans la province chinoise du Liaoning a rejugé Schellenberg et imposé la peine de mort.
Schellenberg a alors fait encore appel de cette nouvelle peine et, le tribunal a entendu l’appel contre la condamnation à mort en mai de l’année dernière. Ce mardi 10 août 2021, la cour a donné son verdict et a confirmé la peine de mort pour le canadien. Le verdict intervient à un moment où les relations entre les deux pays restent gelées suite à l’arrestation par le Canada d’un cadre de Huawei fin 2018.
Imposer une peine plus sévère à la suite d’un appel est contraire à l’esprit du droit procédural chinois, ont déclaré à Reuters des avocats de Pékin. Deux autres Canadiens ont été inculpés et jugés pour espionnage. Le verdict de l’un d’eux, l’homme d’affaires Michael Spavor, devrait tomber dès mercredi, selon une source canadienne directement proche du dossier. Une deuxième source proche du dossier a confirmé que le verdict de Spavor est attendu cette semaine