Une athlète biélorusse refusant de courir pour le pays a été éjectée du village olympique mais refuse de rentrer en Biélorussie. Elle s’est vue offrir l’asile par les autorités polonaises.
La sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, est entrée lundi à l’ambassade de Pologne à Tokyo, après avoir demandé l’asile à l’aéroport Haneda de Tokyo dimanche soir, alors qu’elle devait monter à bord d’un avion pour la Biélorussie. La Pologne a été le premier pays européen à répondre favorablement à sa demande d’asile. « Elle s’est vu offrir un visa humanitaire et est libre de poursuivre sa carrière sportive en Pologne si elle le souhaite », a écrit sur Twitter le vice-ministre polonais des Affaires étrangères Marcin Przydacz.
Tsimanouskaya était censée participer au 200 mètres féminin lundi, mais a déclaré qu’elle avait été retirée du village olympique par le Comité olympique biélorusse après avoir refusé de participer au relais 4×400 mètres. « Je demande de l’aide au Comité international olympique. Des pressions ont été exercées sur moi et ils essaient de me faire sortir du pays sans mon consentement, alors je demande au CIO d’intervenir », a déclaré Tsimanouskaya dans une vidéo publiée dimanche.
Selon d’autres informations, les autorités japonaises seraient également prêtent à lui offrir l’asile, mais la sportive aurait décliné l’offre parce qu’elle voudrait rester le plus proche possible de sa famille. Les défections font depuis longtemps partie de l’histoire olympique et les pays hôtes sont souvent préparés à accueillir des athlètes cherchant à s’enfuir.
Mais une offre d’asile serait un geste rapide pour le Japon, dont les lois sur l’immigration sont largement considérées comme hostiles aux réfugiés et aux demandeurs d’asile. Le Japon est à la traîne par rapport à ses homologues des économies avancées en matière de réinstallation de réfugiés, n’acceptant que 51 réfugiés en 2020 pour un total de 216 sur cinq ans.