Un peu plus d’une dizaine de djihadistes ont été tués dans une attaque au nord du Burkina Faso contre des membres d’une milice de défense civile, rapportent des sources sécuritaire et gouvernementale citées par l’AFP.
« Des hommes armés arrivant sur une vingtaine de motos ont attaqué mercredi le camp des VDP (milices de défense) à Bilakoka », situé dans la région du Sahel au nord du Burkina, à la frontière du Mali et du Niger, a indiqué à l’AFP un responsable gouvernemental. Il a ajouté que « les volontaires ont repoussé l’attaque, neutralisant 17 terroristes. Cinq membres du VDP ont également perdu la vie lors de l’attaque ».
Ce bilan a été confirmé par une autre source sécuritaire citée par l’AFP, qui a indiqué que les forces armées effectuaient un « ratissage » et sécurisaient la zone. La zone de l’attaque est la fameuse zone des trois frontières qui rassemble le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Cette région est très instable et les attaques sont souvent menées par des groupes liés à Al Qaida et à l’Etat Islamique.
Le Burkina Faso, pays enclavé et aride du Sahel, lutte depuis 2015 contre des attaques de ces insurgés islamistes sans vraiment arriver à les contenir. Plus de 1 500 personnes au Burkina sont mortes et plus de 1,3 million ont fui leur foyer, sur une population d’environ 20 millions d’habitants.
En décembre 2019, le gouvernement a mis en place le VDP – les initiales françaises pour les volontaires pour la défense de la patrie – pour apporter un soutien aux forces armées assiégées. Les volontaires civils reçoivent une formation militaire de 14 jours, puis effectuent des tâches auxiliaires telles que la surveillance et la collecte d’informations. Mais le bilan parmi cette force a été très élevé. Environ 250 personnes ont été tuées, selon un décompte de l’AFP.