Au Brésil, une députée accusée de l’assassinat de son mari a été exclue du parlement le mercredi 11 août 2021.
Le Congrès brésilien a relevé de ses fonctions mercredi, la députée et leader évangélique Flordelis dos Santos. Elle est accusée par la justice d’avoir commandité l’assassinat de son mari en juin 2019. Selon les informations du journal Le Point, la parlementaire, élue en 2018 sous l’étiquette du Parti social-démocratique (PSD, conservateur) a été exclue à la suite d’un vote de 437 voix pour et 7 contre.
Selon le rapporteur de l’affaire, le député Alexandre Leite, les éléments de preuve de l’enquête indiquent qu' »il n’y a aucun doute sur la participation de Mme Flordelis au meurtre d’Anderson do Carmo ». « Quand le tribunal m’acquittera, quand vous irez vous coucher, vous regretterez d’avoir condamné une personne qui n’a pas encore été jugée », a-t-il confié en séance plénière.
La députée et leader évangélique Flordelis dos Santos, 60 ans est accusée par la justice de Rio de Janeiro d’avoir planifié l’assassinat du pasteur Anderson, 42 ans, avec la complicité de sept de ses quelque 50 enfants, biologiques ou adoptés, ainsi qu’une petite-fille, pour des motifs d’argent et de pouvoir.
C’est en raison de son immunité parlementaire que Flordelis est restée en liberté même si depuis octobre 2020, elle a été contrainte par la justice à porter un bracelet électronique.
Le point révèle que les enquêtes indiquent que c’est un de ses fils biologiques, Flavio dos Santos Rodrigues, qui a tué Anderson de trente balles dans le garage de sa maison à Niteroi, près de Rio. Mieux, Flordelis, avait été soupçonnée d’avoir tenté d’empoisonner la nourriture ou la boisson de son mari au moins six fois.
Au total, onze personnes de la famille seront traduites en justice. Le couple s’est connu en 1994. Ensemble, ils ont eu quatre enfants et ont adopté une cinquantaine de bébés, enfants et adolescents vulnérables. C’est avec ces enfants qu’ils ont fondé la Communauté évangélique ministère Flordelis.
