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Bénin : le film de la 1ère audience de Hountondji , Tamègnon et Okoumassoun à la Criet

le film de la 1ère audience de Hountondji , Tamègnon et Okoumassoun à la Criet

le film de la 1ère audience de Hountondji , Tamègnon et Okoumassoun à la Criet

Ouvert ce lundi août 2021, le procès de Nadine Okoumassoun, Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon a été reporté au 25 octobre 2021. Ils sont poursuivis pour terrorisme en période électorale.

Après plusieurs heures à la barre, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme a décidé de renvoyer le procès d’Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon au 25 octobre 2021. A cette date, la Cour entend se prononcer sur la demande de remise en liberté provisoire introduite par leurs avocats et le renvoi en instruction de leur dossier.

Ils ont été arrêtés en avril 2021, dans le cadre des manifestations du 06 avril 2021 contre contre la prorogation (de 45 jours) du mandat du chef de l’Etat Patrice Talon. En prison depuis 4 mois, ils sont tous poursuivis pour actes de terrorisme. Lors des manifestations du 6 avril 2021, il ont exprimé leur désaccord en s’illustrant par le mouvement « 5 ans, c’est 5 ans ».

Alexandre Hountondji à la barre

A la barre ce lundi, Alexandre Hountondji a expliqué que c’était sa manière d’animer la vie politique « C’est dans l’animation de la vie politique que nous avons animé une communication pour dire : 5 ans, c’est 5 ans », a-t-il expliqué.

« J’ai 50 ans de vie politique. En 50 ans, je n’ai jamais été cité quelque part. Nous n’avons jamais fait quoi que ce soit. Je mets au défi quiconque dira que le docteur Hountondji a fait quelque chose », a-t-il clamé.

A noter que Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon ont été présenté au même titre que Nadine Okoumassoun et une dizaine de prévenus.

Joseph Tamègnon arrêté à l’Eglise

Après Alexandre Hountondji, Joseph Tamègnon est passé à son tour à la barre. Interrogé par les juges de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), il répond avoir été arrêté le 8 avril 2021 à l’Eglise.

«Nous n’avons rien fait de caché. Nous avons organisé un colloque sur les 31 ans de la conférence nationale et c’est à cette occasion que nous avons dit 5 ans, c’est 5 ans. Je ne me suis jamais battu avec quelqu’un dans ma vie pour être terroriste », a déclaré Joseph Tamègnon, ancien DG de la Sogema.

A la barre, Alexandre Hountondji et Joseph Tamègnon ont clarifié au juge qu’ils ne connaissent pas Elie Djènontin, fils de l’ancien ministre Valentin Djènontin, lui aussi en prison pour terrorisme.

Nadine Okoumassou plaide non couple

Toujours droite dans ses bottes, Nadine Okoumassoun n’a pas fait dans la dentelle pour répondre aux questions du juge. Sereine et visiblement sans état d’âme, l’activiste et opposante a plaidé non coupable. « 5 ans c’est 5 ans » est une campagne qu’elle reconnait avoir mené conformément à l’article 42 de la constitution.

Ledit article mis en exergue par l’activiste stipule que « le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une seule fois ».

En ce qui concerne l’organisation des marches illégales, Nadine Okoumassoun pense avoir fait le meilleur choix. « Monseur le président, je n’ai pas perdu ma crédibilité, je défends ce qui est juste », dit-elle sans langue de bois.

A la barre, Nadine Okoumassoun a précisé qu’elle était avec sa sœur au moment de son arrestation. A l’en croire, à l’arrivée des policiers, sa sœur jumelle, Nadia Okoumassoun a clamé son soutien aux actions du président Patrice Talon.

C’est ainsi, dit-elle que les éléments de la police république leur ont demandé : « qui est Nadine »? La suite, tout le monde la connait. Nadine Okoumassoun a été arrêtée le mercredi 7 avril 2021 et déposée à la prison civile de Cotonou le 8 avril après une brève présentation à la criet.

Nadia Okoumassoun plus que jamais abattue

De l’arrestation à l’emprisonnement en passant par l’audition et sa première comparution ce lundi 9 août 2021, l’information a été dévoilée par Nadia Okoumassoun, sœur jumelle de Nadine. Cette dernière ne cache plus sa triste face à l’incarcération de seconde.

« Mon quotidien n’est plus pareil depuis ton incarcération Nadine. Déjà 4 mois de détention et 4 mois de souffrance indescriptible pour moi !Je suis en liberté mais prisonnière dans le cœur. Sans toi ma sœur jumelle, mon corps le ressent et s’exprime par un amaigrissement », a-t-elle écrit samedi dernier sur sa page Facebook.

Après le report de son procès ce lundi , elle s’est aussi exprimée via sa page Facebook. Le constat est visible. Nadia est plus que jamais abattue. Pour elle, l’heure de Dieu n’est pas celle des hommes. « Je nous sollicite toujours à une union priante en sa faveur. Que Dieu me donne la force nécessaire de pouvoir supporter cette douleur d’attendre encore plus deux mois en espérant par sa grâce, un dénouement heureux de ce dossier. Le père céleste l’aidera afin qu’elle puisse traverser cette épreuve et s’en sort plus ragaillardir », a-t-elle imploré.

Deux sœurs jumelles, deux convictions politiques

Nadia et Nadine Okoumassoun sont deux sœurs jumelles ayant des convictions politiques opposées. La première, Nadia, est de la mouvance présidentielle. Elle soutient les actions du pouvoir en place et a milité activement pour la réélection de Patrice Talon.

La seconde, Nadine, est opposante à la gestion du pouvoir en place. Très active sur les réseaux sociaux, elle appelle à la restauration de la démocratie béninoise, dénonce la condamnation des exilés politiques et invite à l’organisation d’une assise nationale aux fins d’une élection présidentielle inclusive.

Avant son arrestation, Nadine participait à la campagne « 5 ans c’est 5 ans » initiée par l’opposition pour désavouer la prorogation du premier mandat du président Patrice Talon.

A noter qu’en plus du report, le ministère public a demandé à la Criet de se déclarer incompétente à connaître du dossier de Nadine Okoumassoun, Joseph Tamègnon et Alexandre Hountondji. Le rendez-vous est donc pris pour le 25 octobre 2021 pour leur possible liberté provisoire ou ou le renvoie du dossier en instruction.

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