Le fils de l’ancien président mozambicain Armando Guebuza, Ndambi Guebuza, est devant la justice pour des accusations liées à une des plus grosses affaires de corruption qu’a connue le pays.
Jugé avec 18 suspects, d’anciens membres du Service de l’information et de la sécurité de l’État (Sise), dans la plus grande affaire de corruption du Mozambique depuis l’indépendance, le fils de l’ancien président du pays a comparu devant le tribunal improvisé dans la capitale Maputo. C’est la première comparution dans une série d’audiences qui dureraient jusqu’au 1er septembre.
Selon un rapport de BBC, l’ancien ministre des Finances, Manuel Chang, est également recherché pour le même scandale et il lutte contre son extradition d’Afrique du Sud. L’ancien responsable nie tout acte répréhensible.
Le procès se déroule dans une grande tente en toile dans l’enceinte d’une prison à sécurité maximale à la périphérie de la capitale, Maputo. Les salles d’audience de la ville ont été jugées trop petites pour les dizaines d’avocats, 70 témoins et 250 professionnels des médias qui ont été accrédités pour y assister.
Entre 2013 et 2014, le Mozambique a emprunté environ 2 milliards de dollars mais n’a divulgué la majeure partie de sa dette au Fonds monétaire international (FMI) qu’en 2016. L’argent aurait été utilisé pour acheter une grande usine de thon et une flotte de sécurité maritime, ainsi que pour financer d’autres transactions impliquant des entreprises dans lesquelles l’État est un actionnaire de premier plan.
