Les talibans ont resserré l’étau autour du nord de l’Afghanistan samedi, dimanche et lundi, prenant le contrôle de six capitales provinciales en tout, alors qu’ils mènent leur combat dans les villes après s’être emparé d’une grande partie de la campagne ces derniers mois.
Les insurgés talibans se sont emparés de cinq capitales provinciales en Afghanistan depuis vendredi dans une offensive éclair qui semble avoir submergé les forces gouvernementales. Lundi, ils ont encore fait une percée dans les combats contre les forces gouvernementales. Selon un responsable, ils ont réussi à prendre une autre capitale provinciale augmentant ainsi le nombre de villes tombées sous leur contrôle, à six.
Selon Mohammad Noor Rahmani, chef du conseil de la province septentrionale de Sar-e Pul, les talibans ont envahi la capitale provinciale après plus d’une semaine de résistance des forces de sécurité afghanes, après quoi la ville de Sar-e Pul s’est effondrée. Les forces gouvernementales se sont maintenant complètement retirées de la province, a-t-il déclaré.
Les militants ont intensifié leur poussée dans une grande partie de l’Afghanistan ces dernières semaines, braquant leurs armes sur les capitales provinciales après avoir pris district après district et de vastes étendues de terre dans la campagne principalement rurale. Pendant ce même temps, ils menaient une campagne d’assassinats ciblant de hauts responsables du gouvernement dans la capitale, Kaboul.
Le balayage intervient malgré les condamnations de la communauté internationale et les avertissements des Nations Unies selon lesquels une victoire militaire et une prise de contrôle par les talibans ne seraient pas reconnues. Les talibans n’ont pas non plus tenu compte des appels à revenir à la table des négociations et à poursuivre les pourparlers de paix de longue date avec le gouvernement afghan.
Les avancées des talibans interviennent juste après le retrait des forces américaines de ces régions. L’armée afghane semble ne pas avoir les moyens nécessaires de tenir les positions rétrocédées par les forces étrangères et également ses positions qu’elle détenait, sans une aide des forces américaines. Cela pose le problème de la formation donnée par les forces américaines pendant ces 20 dernières années.