La marche des Talibans vers la capitale afghane se poursuit alors que jeudi, la ville de Ghazni est tombé sous leur contrôle. Cette nouvelle capitale provinciale est à seulement 150 km au nord-est de la capitale du pays Kaboul et les américains estiment à quelques semaines, la pris du pays par les talibans.
La vitesse de l’avancée des talibans a suscité de nombreuses récriminations contre la décision du président américain Joe Biden de retirer les troupes américaines et de laisser le gouvernement afghan se battre seul. Aussi, on est tenté de se poser la question de savoir comment les forces étrangères ont réellement formé l’armée afghane pour qu’elle ne puisse pas résister, même plus nombreuse et plus armée, aux insurgés.
Soit l’institution militaire afghane est à double tranchant, ce qui fait que les militaires, de connivence avec l’ennemie, laissent faire sans combattre. Ou carrément l’armée est mal formée et ne se voit donc pas en capacité stratégique de résister aux Talibans. Mais à quoi ont donc servi réellement les 20 années que les forces américaine et de l’Otan ont passé dans le pays ? L’Afghanistan n’a toujours pas de paix, les talibans encore plus fort et galvanisés, l’armée semble plus faible sous un pouvoir contrôlé par la Maison blanche.
Les talibans contrôlent environ les deux tiers de l’Afghanistan, les dernières forces internationales dirigées par les États-Unis devant partir d’ici la fin du mois, et leur armée de guérilla a mené la guerre sur plusieurs fronts, entraînant la fuite de milliers de familles des provinces dans l’espoir de trouver la sécurité à Kaboul et dans d’autres villes.
Russie, Etats-Unis/Otan, l’échec des puissants
Les Etats-Unis n’ont pas réussi là où les Russes ont échoué. Cependant, la Russie avait eu devant elle des obstacles internationaux car les occidentaux dont les Etats-Unis, l’ONU, les européens, ont bombardé de sanctions l’URSS pour cette invasion et, selon les informations, ont aidé les Moudjahidines d’alors, à résister à l’invasion russe.
C’est donc une sorte de retour de flamme pour l’Otan et Washington qui ne sont pas non plus arrivé à une victoire réelle en Afghanistan après avoir aidé à l’éviction de Moscou. Au contraire, ils sont partis la queue entre les jambes, laissant derrière eux la désolation et le pays aux mains des Talibans, les mêmes combattants qui, autrefois, étaient leurs alliés dans la guerre par procuration contre l’URSS.
A qui le tour désormais, puisque presque toutes les puissances semblent vouloir avoir la mainmise sur cette partie du globe. Les Chinois tentent de servir de médiateurs avec les Talibans, La Turquie veut le contrôle de l’aéroport de Kaboul, l’Iran veut imposer son emprise sur la région ; tout le monde semble se disputer l’Afghanistan qui ne dispose pourtant pas de ressources naturelles et est enclavé entre l’Iran et le Pakistan.