Sécurité

Afghanistan: le célèbre « lion d’Herat » capturé par les Talibans après la chute de la ville

Les Talibans ont capturé Ismail Khan, le commandant local vétéran qui dirige la résistance des milices dans la troisième plus grande ville d’Afghanistan, Herat, rapportent des responsables locaux.

La chute d’Herat, la dernière d’une série de grandes villes provinciales prises par les talibans ces derniers jours, a porté un coup choquant au gouvernement du président Ashraf Ghani quelques semaines seulement après le retrait des forces américaines. Les Talibans contrôlent ainsi, 17 des provinces du pays et se retrouvent à seulement quelques dizaines de kilomètres de Kaboul, la capitale.

Selon Reuters, un responsable a déclaré que les forces gouvernementales afghanes avaient accepté de se retirer de l’aéroport d’Herat, à 15 km de la ville, et du quartier général du commandant du corps d’armée, les derniers centres sous leur contrôle. Cependant, d’autres sources ont indiqué que les forces afghanes étaient toujours à l’aéroport jusqu’à ce matin.

« Les talibans ont convenu qu’ils ne représenteraient aucune menace ou préjudice pour les responsables gouvernementaux qui se sont rendus », a déclaré Ghulam Habib Hashimi, membre du conseil provincial. Khan, le commandant de milice le plus en vue et qui aurait 70 ans, ainsi que le gouverneur de la province et des responsables de la sécurité, ont été remis aux talibans en vertu d’un accord, a déclaré Hashimi, cité par Reuters. Il n’avait aucun détail sur le dossier.

Herat a connu des combats de plus en plus intenses avec des groupes de milices populaires servant aux côtés d’unités de l’armée régulière alors que la pression des talibans sur la ville augmentait après le retrait des États-Unis. La capture de Khan, confirmée par le porte-parole des talibans Zabiullah Mujahid, a fourni l’un des symboles les plus puissants de l’effondrement de la résistance dans la ville.

Ismail Khan est largement connu comme le Lion d’Herat. Son implication dans les guerres d’Afghanistan remonte au soulèvement antigouvernemental qui a contribué à déclencher l’intervention soviétique de 1979, et son retour au front il y a un mois était un signe clair de la menace croissante pesant sur Herat.

Alors que les combats se calmaient, les rues se sont tues à Herat, un centre économique majeur d’environ 600 000 personnes près de la frontière avec l’Iran et au fil des siècles l’un des centres historiques de la culture persane.

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