Au Mali, Interpol a lancé, ce lundi 5 juillet 2021, un mandat d’arrêt international contre Karim Keita , le fils de l’ancien président Malien Ibrahima Boubacar Keita.
Dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’un reporter d’investigation en 2016, un mandat d’arrêt international contre Karim Keita. Le Figaro qui cite une source proche de l’enquête s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, rapporte que Interpol, l’organisme international de coopération policière basé à Lyon (France), a émis une «notice rouge» à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, la capitale malienne.
Le média précise que l’existence de cette notice qui n’apparaissait pas sur le site officiel d’Interpol lundi soir-visant Karim Keïta a été confirmée à l’AFP par un responsable du bureau de représentation d’Interpol au Mali ayant également requis l’anonymat.
A noter que Karim Keïta a trouvé refuge à Abidjan après le coup d’État militaire qui a renversé son père en août 2020. L’enquête qui le vise concerne la disparition d’un journaliste d’investigation âgé d’une cinquantaine d’années, Birama Touré, qui travaillait pour l’hebdomadaire de Bamako Le Sphinx.
Depuis le début de cette affaire, Karim Keïta clame son innocence et estime avoir été diffamé par le Sphinx. Il a toujours fermement démenti toute implication dans la disparition du reporter et avait porté plainte en 2019 pour diffamation contre le directeur de la revue et contre un journaliste d’une radio privée de Bamako qui lui avait ouvert son antenne.
Par la suite, cette plainte en diffamation avait toutefois été jugée irrecevable pour des questions de forme par la justice malienne. De son côté, le directeur du Sphinx, craignant pour sa sécurité, a pour sa part trouvé refuge en France.