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Le Gabon autorise les européens à pêcher 160 milles tonnes de poissons dans ses eaux

Illustration de la pêche à grande échelle @Aujourd'hui Le Maroc

Les autorités du Gabon ont signé un accord avec l’Union européenne qui vise à autoriser des navires européens à pêcher dans ses eaux sur une période de cinq ans, en contrepartie de billets de banque, rapporte l’agence Ecofin.

Un des pays les plus riches en ressource naturelles d’Afrique, le Gabon dispose de plusieurs secteurs générateurs de gros revenus. Alors que les autorités du pays ont pensé à la diversification de l’économie afin de renforcer la croissance économique qui était uniquement liée à la production pétrolière, du bois et des minerais, plusieurs secteurs ont été développés dont celui de l’agriculture et celui de la pêche. Les hydrocarbures représentent près de 50 % du PIB, 60 % des recettes fiscales et 80 % des exportations.

En ce qui concerne l’exploitation des ressources halieutiques, le potentiel halieutique du Gabon est élevé, mais sous-exploité ; les Gabonais sont les plus gros consommateurs de poisson par habitant de la sous-région d’Afrique centrale et la pêche ne couvre qu’un tiers des besoins. Le gouvernement a donc décidé de combler cette sous exploitation des ressources halieutique en permettant une pêche industrielle par des européens.

L’accord signé avec l’Union européenne pour l’exploitation halieutique dans les eaux gabonaises, implique, selon l’agence Ecofin, que les navires européens (espagnols et français en occurrence) pourront désormais y pêcher jusqu’à 32 000 tonnes de poissons par an. L’accord suggère aussi qu’en contrepartie, de cet accès aux eaux et ressources halieutiques de sa zone de pêche, le Gabon devrait recevoir au moins 17 milliards FCFA sur 5 ans, selon l’article 13 du protocole.

Selon l’article 8 de ce texte cité par Ecofin, le nombre de navires européens ayant accès aux eaux gabonaises sur cette période de cinq ans est limité à 37, soit 27 thoniers senneurs (à raison de 15 navires pour l’Espagne et 12 pour la France), 6 thoniers canneurs (5 navires pour l’Espagne et 1 pour la France) et 4 chalutiers espagnols. Ces chalutiers devraient cibler « principalement les crustacés de fond, autorisés sur la base de résultats de campagnes exploratoires et du surplus identifié pour les stocks de crevettes et crabes de fond ».

Les thoniers quant à eux devraient cibler prioritairement les thonidés et autres espèces de poissons grands migrateurs tels que le Thon blanc germon, les cétacés (baleines et marsouins), certains types de requin…

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