Le gouvernement béninois a rejeté la demande du gouvernement du Nigéria d’extrader le militant de la nation Yoruba, Sunday Adeyemo alias Sunday Igboho, vers le siège du Département des services d’État à Abuja, sans procès d’extradition en bonne et due forme.
Le très remuant activiste nigérian qui milite pour la création d’une nation Yoruba, Sunday Igboho, a été arrêté lundi dernier alors qu’il tentait de se rendre en Allemagne via l’aéroport de Cotonou au Bénin. Recherché par les autorités du Nigéria avec un avis de recherche lancé par les services de police de son pays, une demande d’extradition immédiate de l’activiste a été faite par Abuja.
Selon un rapporte de PUNCH, il a été révélé que les autorités du Nigéria envisageaient une extradition vers Abuja mercredi dernier, de Sunday Igboho. Cependant, cette demande a été purement et simplement rejetée par les autorités du Bénin qui ont, selon les informations, rejeté l’idée d’une extradition précipitée. Si extradition il y aura, Cotonou a insisté sur le fait que cela ne ferait partie d’aucun processus contraire à une procédure régulière.
« Le gouvernement nigérian prévoyait de l’extrader mercredi, mais notre gouvernement a déclaré que l’état de droit doit être respecté alors que le monde nous regarde », a déclaré une source anonyme citée par le média nigérian PUNCH. Selon un des avocats de l’activiste Igboho, la République du Bénin s’était révélée être un pays qui respecte l’état de droit et une procédure régulière. Il a également indiqué que les conseils d’Igboho étaient en pourparlers avec les autorités béninoises.
Le Bénin et le Nigéria ont signé en 1984, un traité d’extradition qui exclut les personnes réfugiés politiques. Il sera donc pour les autorités béninoises, l’occasion de déterminer si Igboho est un réfugié politique ou s’il peut être extradé sans enfreindre les règles de droits de l’homme. Notons que Igboho et sa femme, Ropo, ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de prendre un vol pour l’Allemagne.
