En visite à la résidence de son frère « jumeau » Sangaré Aboudramane, décédé en 2018, Laurent Gbagbo a fait une révélation drôle sur leurs années de clandestinité avant l’instauration du multipartisme.
L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a dévoilé une anecdote hilarante. C’est une situation cocasse dont il se souvient jusqu’à ce jour, un fait que Simone Gbagbo avait mis sur papier dans son livre « Paroles d’honneur » en 2006.
« Avec Sangaré on a fait beaucoup de choses ensemble. Quand je suis arrivé d’exil, tous les soirs je venais ici chez lui et on causait de tout. C’était encore le parti unique hein. Il y en a qui parle, mais ils ne savent pas d’où on vient ! On se retrouvait et on causait. Or on nous surveillait (le régime d’alors). Un matin, je me réveille, ma maison est encerclée. On m’envoie à la présidence. Et je trouve Sangaré là-bas. On était déjà venu le prendre. Je ne le savais pas« , a raconté Laurent Gbagbo, lors de sa visite chez son ami Sangaré Aboudramane.
Il s’agit selon lui, d’une histoire dont il se souvient toujours: « Parfois je me réveillais et je trouvais des policiers dans mon jardin cachés dans les fleurs. Un jour, j’ai failli uriner sur la tête d’un policier. Je sors, je veux uriner et je vois un policier sortir des fleurs pour ne pas que je fasse ça sur lui« , a-t-il rappelé.
Laurent Gbagbo a exprimé sa tristesse face à la mort de son ami. « J’étais au téléphone avec Gnagne Adou qui suivait Sangaré. je lui ai demandé, ‘’Gnagne comment ça va ? Est-ce que vous avez trouvé les moyens pour l’envoyer en Tunisie ?’’ Il m’a dit ‘’Président on cherche’’. Et c’est pendant qu’il me disait on cherche, que quelqu’un est venu lui dire que Sangaré est mort » , a-t-il regretté.