Trois migrants nigérians sont morts après avoir sauté par les fenêtres d’un bâtiment public pour échapper à un incendie dans la ville de Marseille, dans le sud de la France.
La scène s’est produite peu après 5 heures du matin le samedi 17 juillet, lorsqu’un incendie s’est déclaré dans l’immeuble du lotissement « Les Flamants » où squattent des migrants du Nigeria. Selon un bilan actualisé du parquet, trois hommes de 20 à 30 ans de nationalité nigériane sont décédés après s’être défenestrés, deux autres personnes qui ont sauté sont en urgence absolue et un enfant âgé de deux à trois ans est très gravement brûlé.
Neuf autres personnes ont subi des blessures graves à la suite de cet incendie dévastateur. Les trois victimes, âgées de 20 à 30 ans, apparemment désespérées au milieu des flammes qui se propagent dans l’immeuble, ont sauté par les fenêtres.
Selon la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, l’incendie s’est rapidement propagé à l’ensemble des étages par les gaines techniques. Mais il n’a pas atteint les appartements qui sont «indemnes de pénétration de fumée». «En l’état, les motifs nous ne les connaissons pas mais sur place la situation est extrêmement tendue», a reconnu Dominique Laurens.
Lors d’un point de presse, la procureure a indiqué que l’enquête sur l’incendie qui a fait trois morts samedi dans un immeuble en partie squatté d’un quartier déshérité de Marseille s’oriente vers «la piste criminelle», a annoncé la procureure de Marseille, Dominique Laurens. «Nous avons au moins l’existence de deux départs de feu, l’un au sixième étage, l’autre dans la cage d’escalier. Ce qui nous fait partir sur une piste criminelle», a-t-elle déclaré.
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La communauté nigériane est très remontée contre les trafiquants de drogue qu’elle accuse d’être à l’origine du drame. « Les dealers nous terrifient. Ils ont des fusils. Ils nous empêchent de dormir », raconte un nigérian.