Alors qu’il a été désigné pour former un nouveau gouvernement au milieu d’une crise politique et socioéconomique qui secoue le pays traverse, le premier ministre désigné, Saad Hariri, chef de file du camp sunnite a claqué la porte ce jeudi.
A la suite de la terrible explosion dans le port de Beyrouth qui a fait plus de deux cents morts et dévasté plusieurs quartiers de la capitale, Saad Hariri a été désigné par le président depuis le 22 octobre 2020 pour former un nouveau gouvernement. Mais après neuf mois de tractations aussi houleuses, Saad Hariri a décidé de démissionner ce jeudi.
Saad Hariri, Premier ministre désigné le 22 octobre 2020 pour former un gouvernement en urgence, a annoncé jeudi qu’il jetait l’éponge. «Il est clair que nous n’allons pas pouvoir nous entendre, le président et moi. J’ai donc décidé de démissionner», a-t-il déclaré à la suite d’une rencontre avec le président Michel Aoun.
Avant de jeter l’éponge, Saad Hariri avait présenté mercredi au président Aoun une nouvelle liste d’un gouvernement de 24 ministres «composé de technocrates» et déclaré que cette proposition était capable de «commencer à sauver le pays». Mais les rumeurs de son retrait s’étaient multipliées ces dernières semaines, avec des désaccords persistants avec le président sur la distribution des portefeuilles aux différentes communautés.
Cet échec à former un gouvernement stable intervient alors que le Liban est aux prises avec une crise économique sans précédent. Pour rappel, Hariri avait été nommé après la démission du gouvernement précédent, mené par Hassan Diab, quatre jours après la terrible explosion du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth.