Société

« C’est Dieu qui va s’occuper de Buhari » : le chef d’Afenifere fustige la demande d’extradition de Sunday Igboho

Le chef d’Afenifere, l’organisation socioculturelle pour le peuple yoruba du Nigéria a exprimé son le bol après la demande d’extradition immédiate envoyée par le gouvernement du Nigéria au autorités béninoise à la suite de son arrestation.  

C’est l’actualité qui défraie la chronique cette semaine. L’activiste nigérian Sunday Igboho, organisateur d’un rassemblement début juillet pour la création d’une nation « Yoruba »  a été arrêté, lundi à Cotonou, la capitale béninoise par la police des airs et des frontières alors qu’il tentait de se rendre en Allemagne avec sa femme, Ropu. 

Le sécessionniste a ensuite été traduit en justice ce jeudi devant un tribunal béninois pour possession d’un faux passeport béninois. Les autorités nigérianes n’ont pas tardé à réclamer son extradition vers le Nigéria pour faire face à d’autres accusations.   

Invité sur un média nigérian pour se prononcer sur le sujet brûlant du moment, Adebanjo le chef de l’organisation socioculturelle pour le peuple yoruba, a déclaré  qu’Igboho était un « prisonnier politique » et que le gouvernement fédéral n’avait « aucun droit » de demander son extradition.« Le pouvoir en place veut le tuer parce qu’il dirige une révolte populaire. Buhari peut dépendre des chars et de tout, mais nous avons Dieu. Et nous appelons notre Dieu à s’occuper de Buhari. » A-t-il déclaré avec fureur.

L’homme de 93 ans estime que l’activiste Sunday Igboho est un prisonnier politique. « Igboho est un réfugié politique. Il n’a commis aucun crime ici. Il n’a attaqué ou tué personne. Il n’a fui personne après avoir commis un crime. Il a couru pour sa vie parce que le pouvoir en place veut le tuer à cause de son agitation. Parce qu’il dirige une révolte populaire ».

Quand ils voient la foule qu’Igboho attire à chaque réunion, c’est ce qui les terrifie. Buhari peut-il convoquer la foule qu’Igboho convoque chaque fois qu’il tient une réunion, même malgré le fait qu’il donne de l’argent à qui assistera à la réunion, c’est une foule louée ?

« Vous cherchez la vie de quelqu’un et vous lui demandez de venir se rendre. Qui va faire ça ? Il a muselé tout le monde : la presse ne peut pas parler, et il y a une limite aux questions que les radiodiffuseurs peuvent désormais poser sans qu’ils ne ferment la station. Garder tout le monde tranquille. Mais je vous le dis, Buhari peut dépendre des chars et de tout, mais nous avons Dieu. Et nous appelons notre Dieu à s’occuper de Buhari. Parce que nous sommes impuissants et qu’il a toutes les munitions du pouvoir. » A conclu le chef d’Afenifere.

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