Alors que l’Eswatini est au bord du chaos et que la population s’est soulevée pour réclamer plus de liberté et la fin de la monarchie absolue, les populations du voisin d’Afrique du sud ont exprimé leur solidarité avec les manifestants.
Depuis plusieurs jours, des jeunes manifestants en colère ont pris d’assaut les rues en Eswatini et ont incendié des bâtiments et des camions du gouvernement, y compris ceux venant de l’Afrique du Sud. Ce mouvement d’humeur a commencé après que le Premier ministre intérimaire Themba Masuku, a publié un décret interdisant la remise de pétitions aux représentants du gouvernement et aux députés.
Selon un rapport de TimesLIVE mardi, le chômage, la pauvreté et le manque de services sont parmi les préoccupations exprimées par les manifestants. « Nous vivons dans un pays où près de 70 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté », a déclaré à TimesLIVE un militant qui a demandé à garder l’anonymat. Il a déclaré que les habitants des villages vivaient sans eau courante malgré le parrainage de leur cause par des donateurs internationaux.
La SABC a cité des informations non officielles affirmant que le roi Mswati avait fui le pays au milieu de violentes manifestations. Le gouvernement Eswatini a rejeté ces rapports comme de fausses nouvelles mardi. « Je voudrais saisir cette occasion pour assurer à emaSwati et à la communauté internationale que Sa Majesté le roi Mswati III est dans le pays et continue de travailler avec le gouvernement pour faire avancer les objectifs du royaume », a déclaré Masuku.
Pendant ce temps, en Afrique du sud, les citoyens se sont rendus sur les réseaux sociaux et ont clairement exprimé leur soutien aux manifestants pro-démocratie en Eswatini. « Quand la tyrannie règne, c’est le peuple qui en fait les frais! Envoyer de la force au peuple du Swaziland dans sa quête pour faire ce qui est le mieux pour son pays », a indiqué un internaute avec une vidéo sur twitter.
Un autre sur twitter a écrit : « Puissent les gens du Swaziland continuer à trouver de la force ». Dans un autre twitte, un autre sud-africain a indiqué que « les gens au pouvoir ne peuvent jamais défier le pouvoir du peuple. Une révolution a commencé et nous sommes tous d’accord ».
