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Les Etats Unis risquent de « perdre un ami précieux », le président turc Erdogan averti Joe Biden

Les présidents américain Joe Biden et Turc Recep Tayyip Erdogan

Les présidents américain Joe Biden et Turc Recep Tayyip Erdogan @Euronews

A quelques deux semaines avant une rencontre importante entre Joe Biden et son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan a mis en garde les Etats Unis qu’ils risquaient de « perdre un ami précieux » s’il tentait de coincer la Turquie.

Alors que les relations étaient déjà tendues entre les Etats-Unis et la Turquie, tous les deux membres de l’Alliance atlantique (OTAN), depuis que Biden a remplacé l’allié d’Erdogan, Donald Trump, en janvier, les deux présidents devraient se rencontrer dans les prochaines semaines pour tenter de résoudre les différends. Avant cette rencontre le président Erdogan a déjà averti son allié stratégique de ne pas essayer de lui faire des mauvais coups.

« Ceux qui accaparent la République de Turquie perdront un ami précieux » a indiqué Erdogan mardi, interrogé sur les relations Ankara-Washington dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique turque TRT. La position combative d’Erdogan précède la première rencontre entre les deux dirigeants en marge d’un sommet de l’OTAN à Bruxelles le 14 juin. Biden n’était pas pressé de parler avec le dirigeant turc après son entrée en fonction, attendant trois mois avant d’appeler Erdogan en avril.

Cet appel était également à la veille de la décision historique de Biden de reconnaître le génocide arménien par l’empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, une décision qui a indigné la Turquie qui rejette ce terme. « Quelle est la raison de nos tensions (avec les États-Unis) ? Le soi-disant génocide arménien », a déclaré Erdogan mardi. « N’avez-vous pas d’autres problèmes à régler plutôt que de plaider pour l’Arménie ? », a-t-il ajouté.

Il a également énuméré plusieurs problèmes qui ont tendu les relations depuis 2016, notamment le soutien américain aux milices kurdes en Syrie que la Turquie considère comme des « terroristes ». « Si les Etats-Unis sont bien notre allié, doivent-ils se ranger du côté des terroristes ou de nous ? Malheureusement, ils continuent à soutenir les terroristes », a-t-il souligné.

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