Politique

Le chef du Front Polisario est libre de rentrer dans son pays selon la justice espagnole

Ecouté par un tribunal espagnol sur des accusations de torture et de génocide, le leader du mouvement indépendantiste du Sahara occidental, Brahim Ghali, a été remis en liberté et est désormais libre de partir.

Alors que son arrivé en Espagne pour des soins contre le coronavirus, le chef du Front Polisario Brahim Ghali, a témoigné lors de l’audience à huis clos devant un tribunal depuis son lit d’hôpital de Logrono, dans le nord de l’Espagne, où il est soigné depuis avril. Brahim Ghali qui est également président de la République arabe sahraouie démocratique, un gouvernement en exil situé en Algérie, a nié les accusations de torture et de génocide à son encontre devant les juges espagnols.

Les poursuites judiciaires ont été engagées contre M. Ghali par Fadel Breika, ancien membre du Front Polisario et également de nationalité espagnole. Ses allégations concernent des allégations de torture dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, une ville de l’ouest de l’Algérie. D’autres accusations de génocide, de meurtre, de terrorisme, de torture et de disparitions forcées ont été portées en 2007 par l’Association sahraouie de défense des droits de l’homme basée en Espagne.

Les accusations ont été initialement rejetées, mais l’affaire a été rouverte plus tôt cette année. Le juge qui supervise l’audience a refusé de prendre des mesures, notamment la saisie du passeport de Ghali, affirmant qu’il n’y avait «aucune indication claire des crimes dont il a été accusé». Les partisans de Ghali insistent sur le fait que les accusations sont forgées de toutes pièces et proviennent de la pression de Rabat à un moment où les relations entre l’Espagne et le Maroc se détériorent.

Lors de l’audience à huis clos devant le tribunal national de Madrid, le juge a rejeté une demande des plaignants visant à ce que Ghali soit placé en détention et à la remise de son passeport, affirmant qu’il ne présentait aucun risque de fuite. Cette décision signifie que rien n’empêche Ghali de quitter l’Espagne, un scénario redouté par Rabat et les plaignants qui souhaitent qu’il soit jugé dans le pays.

Une fois son enquête terminée, le juge décidera de rejeter les poursuites contre Ghali ou d’inculper le chef du Polisario. La porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero, a déclaré que Ghali pourrait « retourner dans son pays d’origine, d’où il vient » une fois qu’il aura recouvré la santé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page