L’ancien président de la Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, s’est prononcé sur sa déportation à la Cour pénale internationale (CPI) à la suite de la crise de 2011 et a indiqué que cela a eu lieu parce qu’il était devenu un président gênant.
Peu à peu, les mots sortent de la bouche du président du Front populaire Ivoirien (FPI), Laurent Gbagbo. De retour en Côte d’Ivoire après 10 ans passé dans les arcanes de la justice internationale à la Haye avant d’être complétement acquitté de présumés crimes de guerre, Gbagbo n’a pas gardé sa langue dans sa poche. « La CPI, ce n’était pas sérieux, il fallait écarter un homme gênant, un concurrent gênant, alors on m’a mis là-bas », a indiqué Gbagbo.
Le Woody de Mama estime que la seule véritable raison de son envoie à la CPI, était de se débarrasser de lui au profit d’Alassane Ouattara parce qu’il était devenu gênant pour les intérêts de ceux qui ont aidé l’actuel président ivoirien à s’installer, la France. Il est un secret de polichinelle que Ouattara et Paris ont une sorte d’histoire d’amour bien solide et que c’était dans les intérêts de la France, qu’il soit président de la Côte d’Ivoire.
Aussi, il faut souligner que Laurent Gbagbo n’était pas un fervent défenseur de la fameuse Franceafrique comme son successeur qui semble même ne pas vouloir sa réforme, malgré les nombreux appels des panafricanistes et autres africains à la fin de cette forme de relation entre la France et l’Afrique qui ne semble profiter qu’à une seule partie et ce n’est pas au continent noir.
Poursuivant son propos, Gbagbo assure que « je ne regrette pas, parce que si j’étais revenu avec un titre de criminel, c’est vous tous ici qui alliez avoir honte ». « Même les blancs qui ne nous connaissent pas, qui suivent nos petites querelles ici, ont su que je (n’étais) pas un criminel. Moi je fais tout, hein, mais je ne suis pas un criminel », a-t-il ajouté. Notons que Gbagbo est rentré en Côte d’Ivoire le 17 juin prochain et a été accueilli par une foule en liesse.
