Les opposants au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ont annoncé mercredi qu’ils étaient parvenus à un accord pour former une nouvelle coalition gouvernementale, ouvrant la voie à l’éviction du leader israélien de longue date.
L’annonce du chef de l’opposition Yair Lapid et de son principal partenaire de coalition, Naftali Bennett, est intervenue peu avant minuit et a empêché le pays de plonger dans ce qui aurait été sa cinquième élection consécutive en un peu plus de deux ans. « Ce gouvernement travaillera pour tous les citoyens d’Israël, ceux qui ont voté pour et ceux qui ne l’ont pas fait. Il fera tout pour unir la société israélienne », a déclaré Lapid. En vertu de l’accord, Lapid et Bennett se partageront le poste de Premier ministre par rotation.
Bennett servira les deux premières années, tandis que Lapid servira les deux dernières années. L’accord historique comprend également un petit parti islamiste, la Liste arabe unie, ce qui en ferait le premier parti arabe à faire partie d’une coalition gouvernementale en Israël. L’accord doit encore être approuvé par la Knesset, ou le parlement, lors d’un vote qui devrait avoir lieu au début de la semaine prochaine.
Si cela se concrétise, Lapid et un large éventail de partenaires qui couvrent l’éventail politique israélien mettront fin au règne record de 12 ans de Netanyahu. Netanyahu, désespéré de rester au pouvoir alors qu’il combat les accusations de corruption, devrait faire tout son possible dans les prochains jours pour empêcher la nouvelle coalition de prendre le pouvoir. S’il échoue, il sera poussé dans l’opposition.
Netanyahu a tenté de faire pression sur les partisans de la ligne dure de la coalition émergente pour qu’ils fassent défection et rejoignent ses alliés religieux et nationalistes. Le président de la Knesset Yariv Levin, membre du Likoud de Netanyahu, pourrait également user de son influence pour retarder le vote parlementaire requis. Lapid a appelé Levin à convoquer la Knesset pour le vote dès que possible.
