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Gabon: «le trafic d’ivoire sert à financer Boko Haram»

Une cargaison d'ivoires saisie par les autorités @Jeune Afrique

Le ministre gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres, Lee White, a révélé que le trafic d’ivoires qui fait rage au Gabon, constitue une source de revenus pour les organisation criminelles comme Boko Haram.

«Il existe une corrélation entre le trafic d’ivoire et l’insécurité […] Quand on suit l’ivoire, une partie part vers le Nigéria. Le trafic d’ivoire sert à financer Boko Haram, donc s’attaquer à ce trafic, c’est aussi lutter contre les milices. Il n’y aura pas de paix et de sécurité en Afrique sans protection des ressources naturelles», a indiqué Lee White dans un article le 21 juin sur la Tribune Afrique.

White est un amoureux de la nature qui s’est vu confié ce portefeuille ministériel par le président gabonais Ali Bongo. Depuis son entrée en fonction, il n’a de cesse de mettre tout en œuvre pour mettre fin au braconnage dans le pays très forestier. Selon le Fond mondial pour la nature (WWF), entre 2002 et 2011, la population des éléphants de forêt a décliné de 62% en Afrique centrale.

En 2019, une disparition d’éléphant sur deux était le fait d’un braconnier sur le continent. Au Gabon particulièrement, le braconnage a décimé 1/3 de la population des pachydermes sur les 15 dernières années. Un phénomène contre lequel White lutte depuis des années. «Lorsque j’étais à la tête de l’ANPN [Agence nationale des parcs nationaux, ndlr], j’étais en contact direct avec les braconniers. C’est le combat d’une vie. Tout le monde sait que je ne suis pas un ministre ordinaire», a conclu Lee White.

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