Le tout nouveau préfet du Littorale Alain Orounla n’a pas mis du temps à se mettre en scène avec des arrêtés. Cette fois il vient de rendre obligatoire le port du casque dans son département par les conducteurs et passagers de véhicule à deux roues.
Il désormais obligatoire pour tout le monde dans le département du Littorale (Cotonou) de porter son casque sur moto. Alors que l’obligation du casque était faite aux conducteurs de deux-roues sur toute l’étendue du territoire béninois, à Cotonou, les règles ont changé sous la conduite du Préfet Alain Orounla.
« Le port de casque est obligatoire pour tout conducteur et passager de véhicules à moteur à deux roues, dans le département du littorale », a indiqué l’arrêté préfectoral signé jeudi 16 juin 2021. Aussi, le même document souligne qu’«il est interdit à tout conducteur de véhicule à moteur à deux roues de remorquer plus d’un passager ».
Une décision mal venue ?
C’est désormais claire que la nouvelle autorité du Littorale n’est pas là pour « blaguer ». Cependant, il y a un point qui intrigue. L’acte a été signé le 16 juin dernier et donc est sensé entrer en vigueur à la date de sa signature. Il intervient à un moment à la situation sociale des béninois se détériore alors que les prix des produits de premières nécessités flambent et que la plainte sociale est devenue palpable. La décision est normale et cela y va de la sécurité individuelle des Cotonois.
La question est de savoir s’il y aura une période de sensibilisation ou si le coup de massue sera porté sans avertissement. Déjà que le chef de l’Etat a indiqué le président Patrice Talon a parlé d’un second mandat « hautement social » et que les choses semblent, au contraire, s’empirer dans le panier de la ménagère, ce nouveau décret d’Alain Orounla pourrait devenir une sorte de coup de grâce pour le béninois.
Plus de sorties et moins d’entrées
Les taxes et les obligations faites aux citoyens lambda dans la société, augmentent et s’appliquent de façon stricte désormais au Bénin. Une bonne chose pour un pays qui se respecte et qui aspire à un développement à la fois souverain et exponentiel. Toutefois, si le citoyen doit sortir de sa poche pour se mettre à jour, il faudrait qu’il puisse en avoir.
Dans un pays où le SMIG est d’environ 45 000 francs CFA, si les taxes et autres dépenses de contribution et de sécurité sont exorbitantes, la misère risque de vite prendre dessus et ainsi engendrer la colère collective. Si la loi doit strictement être appliquée en matière des taxes et autres impositions aux béninois, il serait temps pour Patrice Talon et son gouvernement de penser à relever le pouvoir d’achat des travailleurs.