L’attaque du village de Solhan par des individus armés dans la soirée du 4 juin dernier a été perpétrée par des enfants âgés de 12 à 14 ans, ont indiqué le gouvernement du Burkina Faso et l’ONU après une enquête.
Des assaillants ont attaqué le village de Solhan dans la soirée du 4 juin, ouvert le feu sur les habitants et incendié des maisons. Il s’agit de la pire attaque depuis des années dans une zone en proie à des violences de djihadistes liés à l’État islamique et à al-Qaïda. Les informations officielles ont fait état de 132 morts mais des sources locales ont indiqué qu’il y avait 160 morts.
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Les autorités du Burkina Faso ont ouvert une enquête pour avoir une idée sur les auteurs et sur ce qui s’est réellement passé en ce jour-là. Selon un porte-parole du gouvernement du Faso, Ousseni Tamboura, la majorité des agresseurs étaient des enfants, ce qui a suscité la condamnation de l’ONU. L’agence des Nations Unies pour l’enfance, Unicef, a indiqué que « nous condamnons fermement le recrutement d’enfants et d’adolescents par des groupes armés non étatiques. Il s’agit d’une grave violation de leurs droits fondamentaux ».
Malgré les interventions des casques bleus de l’ONU et des forces armées internationales, les attaques des extrémistes islamistes se poursuivent sans relâche dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, y compris au Mali et au Niger voisins. Des responsables du nord du Burkina Faso, où les djihadistes contrôlent de vastes zones, ont déclaré que des enfants soldats avaient été utilisés par des groupes islamistes au cours de l’année écoulée, mais l’attaque de ce mois-ci était de loin le cas le plus médiatisé.
