L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été condamné à 15 mois de prison après avoir omis de comparaître lors d’une enquête pour corruption, rapporte The Independent.
Jacob Zuma avait été convoqué devant le tribunal pour témoigner lors de l’enquête en février pour une affaire de corruption dans laquelle il était impliqué, mais ne s’est jamais présenté aux juges. Une attitude qui a irrité ces derniers et, mardi, la cour constitutionnelle sud-africaine a jugé que l’ancien président était coupable d’outrage au tribunal et devait être emprisonné.
La juge Khampepe a expliqué pourquoi elle infligeait une punition importante à Zuma. Elle a qualifié son comportement d’intolérable et a critiqué l’ancien chef de l’État pour avoir attaqué à plusieurs reprises le pouvoir judiciaire.
« Les attaques infondées contre les tribunaux ne peuvent être accueillies en toute impunité. Les attaques de Zuma contre le pouvoir judiciaire ne sont pas fondées et ne sont pas tolérables dans notre système démocratique. La majorité n’a d’autre choix que d’envoyer le message que ce type de « réticence et de défi est illégal et sera puni », a indiqué la magistrate.
Elle ajoute que « le jugement majoritaire considère que le Zuma n’est pas un justiciable ordinaire, mais une personnalité politique qui détient un grand pouvoir et qui pourrait inciter d’autres personnes à mépriser la primauté du droit. La Cour de justice a par le passé déclaré que ceux qui occupaient autrefois la plus haute fonction du pays ont une responsabilité accrue de faire respecter l’état de droit. »
L’enquête, dirigée par le juge en chef adjoint Raymond Zondo, examine les allégations de corruption au cours de la décennie au pouvoir de Zuma entre 2009 et 2018.
