Fermer

Un agriculteur belge déplace une borne frontière et réduit la taille de la France

A farmer uses a stubble ploughing machine in a field in Mordelles , on March 28, 2012 near the French western city of Rennes, western France. AFP PHOTO DAMIEN MEYER / AFP PHOTO / DAMIEN MEYER

Un agriculteur belge a agrandi la Belgique en déplaçant une borne frontière avec son tracteur, rétrécissant ainsi la France de quelques mètres.

Une borne de pierre qui servait à délimiter la frontière entre la France et la Belgique a été déplacée par un agriculteur belge qui voulait faire passer son tracteur, rapporte France Bleu. Il venait en réalité de rétrécir la France et d’agrandir la Belgique. Selon Sputnik, les faits se sont déroulés dans un bois situé entre la commune française de Bousignies-sur-Roc (Nord) et la commune belge d’Erquelines.

D’après la maire Aurélie Welonek, le fermier a même osé «repositionner sa clôture sur des arbres qui appartiennent au bois de Bousignies», laquelle a donc perdu en superficie. Selon l’autorité municipale, le fermier a violé le traité de Courtrai, qui délimite la frontière franco-belge depuis plus de 200 ans, en déplaçant ces bornes.

Du côté belge, le bourgmestre (équivalent du maire) d’Erquelines David Lavaux a donc convoqué l’agriculteur pour lui demander de replacer la borne à sa position initiale «pour ne pas créer d’incident diplomatique». «Déjà on ne peut pas bouger les bornes entre les terrains, mais entre les pays c’est encore bien plus grave évidemment», a-t-il ajouté.

C’est un «chasseur de borne frontière» qui a fait cette découverte, remarquant qu’une pierre avait bougé d’environ deux mètres, précise un reportage de TF1. «Il a agrandi la Belgique, il a réduit la France, ce n’est pas une bonne idée. Moi j’étais content, ma commune était plus grande», a plaisanté le bourgmestre auprès de la chaîne.

D’après France Bleu, au cas où le responsable refuserait de remettre la borne à sa place ou s’il la déplaçait à nouveau, l’affaire devrait être réglée par le ministère des Affaires étrangères. Le traité de Courtrai prévoit que se réunisse une commission franco-belge pour délimiter le tracé exact de la frontière. Mais a priori, la situation ne devrait pas en arriver jusque-là.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Laisser un commentaire
haut de page