L’un des principaux anciens responsables soudanais accusés d’avoir commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au Darfour a déclaré qu’il souhaitait être jugé devant la Cour pénale internationale (CPI) plutôt qu’au Soudan, rapporte la BBC.
Allié de l’ancien président du Soudan Omar el-Béchir, Ahmed Haroun a été arrêté par les autorités du pays après l’éviction du pouvoir de Béchir par l’armée en 2019 après 30 ans au pouvoir. Dans un communiqué adressé à un tribunal du Soudan, Haroun a déclaré qu’il était détenu de « mauvaise foi » et « en violation de la loi », rapporte l’agence de presse AFP.
« Une autorité avec cette performance juridique misérable ne pourra ou ne voudra pas assurer la justice », a-t-il ajouté dans son communiqué. Il a par la suite demandé à être remis à la Cour pénale internationale pour y être jugé car, selon lui, il le tribunal de la Haye pourra lui assurer un meilleur procès qu’au Soudan.
La CPI a émis un mandat d’arrêt contre Haroun en 2007 énumérant 42 crimes, dont le meurtre et le transfert forcé de civils. L’autorité de transition du Soudan discute actuellement avec la CPI du procès de Béshir, lui aussi recherché par la CPI pour des crimes présumés au Darfour. Il est actuellement détenu au Soudan après avoir été reconnu coupable de corruption.