Quelques heures après l’entrée en vigueur de l’état de siège dans l’est de la république démocratique du Congo (RDC), certains groupes armés de la région ont annoncé leur désir d’abandonner la lutte armée, rapporte l’agence Anadolu.
Selon le coordinateur du processus de désarmement en RDC, des groupes armés de la RDC ont décidé de mettre fin à leur campagne armée. L’annonce est intervenue peu de temps après que le président Félix Tshisekedi a annoncé des mesures de sécurité, notamment l’ordonnance de siège militaire dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à la frontière de l’Ouganda pour contenir les groupes armés.
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La mise en place de l’état de siège suppose que les autorités civiles des provinces concernées seront remplacées par des autorités militaires avec le chef de la police comme vice-gouverneur, conformément à l’arrêté présidentiel. Selon la Radio Okapi, certains groupes armés actifs dans les territoires de Lubero et Walikale dans la province du Nord-Kivu ont soutenu les actions du président et envoyé des palpeurs pour passer de la lutte armée au travail pour la paix et la stabilité dans la région.
Selon Jacques Katembo, le coordinateur de la commission de désarmement, démobilisation et réintégration communautaire (DDRC) au Nord et au Sud Kivu, il a reçu un appel téléphonique du général autoproclamé Kabidon, l’un des dirigeants d’une coalition de milices locales en quête de paix. « Il y a un soutien de la population. Il y a même un soutien de groupes armés, qui sont prêts à se rendre. Au moment où je vous parle [jeudi], je viens de recevoir des appels de ces groupes armés qui veulent déjà se rendre à partir de demain », a déclaré Katembo cité par Radio Okapi.